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“En Vrac” par Madjid Khelassi : « La Question »

Les révélations de Walid Nekkiche et de ses avocats, portant sur les actes de torture, continuent de faire réagir un large panel d’hommes de loi, de personnalités politiques et autres défenseurs des droits de l’homme. Tous réclament, que les auteurs de tels actes, soient punis à hauteur de ces pratiques d’un autre âge.
«Au parquet d’ouvrir une enquête et d’ordonner une instruction judiciaire afin que les auteurs de ces faits, punis par la loi et interdits par les conventions internationales, soient sanctionnés », a dit ce panel de personnalités.
Ah la torture, cette monstruosité qu’on croyait révolue après octobre 88 !
La torture est une louve, qui choisit son commis, parmi les zigs les plus indignes.
Une loi, parmi les plus belles, du droit international, dit que toute personne confrontée à un dilemme dans l’exécution de besognes immorales, a le droit de refuser d’obéir.
La torture, comme l’avilissement d’autrui, sont des symptômes de la morale quand celle-ci choisit de s’oublier. Supplice de la baignoire, du tiroir, de la serpillère, sévices sexuels, panoplie de la gégène moderne…tout y passe et tout est permis !
Comme si, l’infime iota de conscience n’existait que pour être subverti voire perverti.

«La Question», selon Henri Alleg, est un vaste chapitre dans le catalogue des dégénérescences. Et un rituel qui s’amuse des valeurs morales.

Mais aussi errements sans destination qui ne mènent que vers l’innommable. L’Exécutif est-il au courant de ces pratiques…demande le quidam éberlué ?
Est-il possible que l’on torture encore en Algérie et au 21e siècle ?

Ah le tortionnaire et sa danse du scalp : tempo bestial à la musique macabre !
Questions et supplices dans un chaos des sentiments…Le torturé est relégué au rang d’ilote. L’odyssée des sévices chante la haine de son prochain.
La Torture, -dégoûtant vocable, caché sous le hideux euphémisme
d’ «interrogatoire forcé» dans l’inhumanité clinique du tortionnaire- est une allégorie qui donne la nausée !
Il y a dans « La Question », cette tonalité bestiale, qui chaque fois qu’elle ressurgit, nous rappelle que l’homme est toujours un loup pour l’homme.

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