Le ministère de la Communication a publié le bilan de ses activités en matière de régulation de son secteur sous le titre de « Réformes inclusives visant une révision globale et participative des textes législatifs et réglementaires du secteur de la communication ». Ces activités ont été entamées pour répondre aux ambitions du citoyen en terme de communication “crédible, libre et responsable”, a indiqué hier le ministère de la Communication, dans son bilan de l’exercice 2020.
Le ministère de la Communication a engagé des réformes qui concernent “la régulation des médias électroniques et de la publicité”. Des initiatives qui visent à mettre fin aux “tentatives de fragmentation de la société algérienne”, notamment à travers l’utilisation des réseaux sociaux, souligne la même source.
Parmi les actions réalisées en 2020, un décret exécutif a vu le jour fixant les modalités d’exercice de l’activité d’information en ligne et la diffusion de mises au point ou rectifications sur le site électronique. Ce décret qui donne une assise juridique aux médias électroniques et qui était attendu par les patrons qui souhaitent obtenir la reconnaissance de leur service d’information en ligne, exige de ces derniers le dépôt d’une déclaration préalable auprès des autorités habilitées, selon le ministère qui ajoute que l’activité d’information en ligne “doit être exclusivement domiciliée, physiquement et logiquement en Algérie, avec une extension du nom de domaine dz”.
Un autre décret exécutif concernant l’établissement public de télédiffusion (TDA) a été modifié en 2020, permettant de “conclure, après accord du ministre de la Communication, tout contrat commercial à titre onéreux pour la diffusion directe par satellite des programmes de chaines audiovisuelles dont les régies finales de diffusion sont établies en dehors du territoire national”.
“La modification de ce décret est liée au lancement du satellite ALCOMSAT-1 de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) car la diffusion des chaines étrangères par le satellite ALCOMSAT-1, nécessite un cadre juridique approprié”, ajoute le bilan.
Pour ce qui est de la commission chargée de délivrer la carte nationale de journaliste professionnel, le ministère a affirmé avoir “engagé la procédure prévoyant la modification de ce décret afin de mettre en place la commission permanente chargée de délivrer la carte nationale du journaliste professionnel et ce, par l’organisation d’élections permettant d’élire les journalistes et les directeurs des médias devant siéger au sein de cette commission”. Le ministère de la Communication a également lancé un appel à candidature “pour l’octroi d’autorisations de création de service de diffusion télévisuelle thématique”. Ce projet d’arrêté “précisera le nombre de services de diffusion télévisuelle thématiques, les capacités et les spécifications techniques de diffusion. Il définit, également, les documents à fournir pour la candidature”, note la même source, soulignant que cet appel à candidature concerne l’attribution d’autorisations à 24 chaînes de télévision thématiques sur le satellite Alcomsat-1. Un nombre qui est amené à être revu à la hausse, compte tenu de la disponibilité des infrastructures techniques de diffusion, est-il souligné. Pour le secteur de la publicité, le ministère de la Communication a initié un avant-projet de loi afin d’organiser les activités y afférentes et de fixer les règles relatives à son exercice. En sus, le secteur a également initié un avant-projet de loi relative au sondage, qui est en cours de finalisation. Pour ce qui est de “l’urgence numérique” et dans le cadre de la numérisation de la diffusion télévisuelle et radiophonique en Algérie, le ministère de la Communication a procédé, depuis le 17 juin 2020, à l’extinction (Switch off) de la diffusion analogique télévisuelle terrestre et son remplacement par le réseau d’émetteurs de la télévision numérique terrestre TNT. Trois nouvelles chaines dédiées à la famille, à la promotion du savoir et à l’histoire, à savoir (TV6, TV7 “El Maarifa” et TV8 ” ADHAKIRA”), ont enrichi le paysage médiatique audiovisuel en 2020. Le ministère a aussi lancé le déploiement de la radio numérique terrestre (RNT) qui doit prendre en charge les futures chaînes radios autorisées. Cette technologie numérique a comme avantage la diffusion d’un très grand nombre de chaînes (9 à 18 radios par fréquence) comparativement à la FM avec une meilleure qualité d’écoute et des services à valeur ajoutée (insertion d’image, info trafic, …etc. ), selon le bilan du ministère de la Communication. Comme il a été procédé, au cours de la même année, au renouvèlement du contrat relatif à la diffusion en ondes courtes d’un programme radiophonique spécifique pour la couverture de la zone du Sahel du 17 octobre 2020 au 16 octobre 2021 et ce, en attendant la finalisation des projets de réalisation des stations de diffusion Ondes Courtes à Bechar et Ouargla. La lutte contre la pandémie de la Covid-19 qui a marqué l’année 2020, a, par ailleurs, mis les organes et entreprises de presse sur le pied de guerre, dès mars 2020, pour accompagner les efforts des hautes autorités du pays dans leur lutte contre la propagation de ce virus à travers notamment, la sensibilisation, la médiatisation et la prévention. Face à cette situation, le ministère de la Communication a mis à contribution l’ensemble de ses structures, établissements et entreprises afin d’assurer une communication pérenne et accessible qui vise à informer le citoyen en temps réel de la situation relative à la pandémie et à parer à la désinformation et au discours jugé “alarmiste” véhiculé par certains médias. Un plan de communication institutionnelle, basée notamment sur la couverture médiatique du point de presse quotidien en relation avec le Covid-19, a été également mis en œuvre avec l’élaboration d’une liste de personnes qualifiées et habilitées à intervenir à travers les médias, tous supports confondus.
APS