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El Bitrol, ex-potion magique !

En vrac par Madjid Khelassi

Le pétrole est en chute libre…pour 2 raisons essentielles : le Coronavirus avec son brutal impact sur l’économie mondiale et le bradage de l’or noir par le plus grand pays vendeur, l’Arabie saoudite. Le pétrole, qui se négociait hier entre 36 et 32 dollars, pourrait frôler des prix jamais vus depuis plus de 20 ans. Les gourous de l’économie mondiale parlent d’un baril à 20 dollars pour bientôt. Guerre des prix du pétrole, a dit l’Arabie fuelée. La nouvelle fait frémir les économies dépendantes du pétrole comme le nôtre.

Un baril à 20 dollars…alors que son prix de revient avoisine le double. El Bitrol, ex-potion magique, glisse vers les abîmes jusqu’à en fouiller les recoins.

Les pays mono-exportateurs, comme le nôtre, sont surpris par ces soldes de printemps du pétrole saoudien dont les réserves s’étalent sur 70 ans.

Hirak, Coronavirus et puis la chute des prix du pétrole…La rente qui nous maintenait en vie s’amenuise.  Et coup de grisou–comme disent les mineurs– sur les revenus divins de l’Algérie rentière.

Va falloir se mettre au travail, disent les commentaires du café du commerce. Adieu train de vie fastueux de l’Etat. Bye bye les aides au voisin tunisien en difficulté, oublié le souvenir du prêt au FMI. On inventera de nouveaux slogans. Taqachouf est déjà désuet. Ou plutôt généreux .

Ce sera serré, serrer et serrer comme dirait Rouiched. Et aussi compresser, économiser, voire se priver.

Ila liqa les logements sociaux et leur effet siglé. Fini l’AADL, le LPP, le LPA …ce sera tu casques ou rien du tout. Avec un pétrole à 60 dollars, c’était déjà juste voire limite. Nous serons dans un inconnu qu’il faudra déchiffrer. Nous revoilà en 86, disent les esprits chagrins. Il faudra économiser sur tout. A commencer par les salaires des ministres, des députés, des sénateurs, des walis et tutti quanti. Ce sera la mise à nu sous le parapluie de la dèche. La crise nous donnera le temps de redevenir des voyeurs…On verra la chose et on ne pourra plus se la permettre. Fini les gâteaux à 600 dinars pièce et les entremets surgelés à 6000 dinars. Et les restos astronomiques qui frôlent le million de centimes pour un repas à deux.

Le pétrole à 20 ou 30 dollars…La Issaba sous les verrous est morte de rire. Elle prend sa revanche via un pétrole bradé. Après nous le déluge, chantent-ils à l’unisson. Le pétrole, grâce auquel on faisait la fête, vire à la potion morbide. La grande nouba d’une rente pétrolière dont le peuple n’a vu que dalle, fini en fripe dont personne ne veut. Le rêve est passé. Le cauchemar commence.

 

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