Le ministre du commerce est en virée à Tindouf pour assister au Mouggar , curiosité rustique et foire hétéroclite- qui nous renvoie aux année 70-80 -et promouvoir le commerce de troc frontalier.
Les images montrent le ministre du commerce en chapeau de paille et dissertant sur son approche du troc frontalier.
Mr Rezig après s’être époumoné, en vain, à nous expliquer les mécanismes du commerce et ceux des pénuries , nous vante le troc et désigne Tindouf comme point de départ des exportations vers l’Afrique de l’Ouest, cette nouvelle route de la soie…peut-être.
Fatigué de son impossible mission à remettre en ordre notre commerce , Mr Rezig s’en est allé, la fleur au chapeau, au bout du bout du pays, pour proposer le troc comme la panacée aux affres de notre vie quotidienne.
Peine perdue, que peut- il proposer comme troc à des populaces qui ont troqué leurs rêves contre les illusions qu’on leur a vendu pendant 60 ans, à des jeunes qui ont troqué leur avenir contre une Harga suicidaire, et à tout un peuple qui redécouvre les pénuries de lait , de pain comme dans la merveilleuse Algérie socialiste ?
Le troc apparaît ici comme une alternative de cruauté, une fuite en avant labellisée.
l’Algérie, -avec ses ports , ses routes , l’étendue de son territoire qui peut accueillir toutes les industries possibles et imaginables , au lieu de s’arrimer à la planète du commerce mondial qui vend et achète tout…des voitures , aux avions , en passant par les produits pharmaceutiques , les produits agro-alimentaires et tutti quanti,- se voit réduire à troquer ses produits pour exister ! Quel malheur négocié !
Mouggar et troc à Tindouf…ou quand le burlesque se fait négoce, et l’atermoiement exportation.
Troc et Mouggar…avec deux mots, on dit la panade de notre système commercial totalement aux antipodes des pratiques planétaires.
Après la mafia du lait et le « frac » des dattes , Mr Rezig , avec sa vision rupestre du commerce nous convie au troc pour survivre. C’est pathétique, toc, hors de propos , hors du temps, et de l’usage.
