Donald Trump vient de signer un décret reconnaissant la souveraineté du Maroc sur l’ensemble des territoires du Sahara occidental et il annonce dans la foulée que le Maroc allait normaliser ses relations avec Israël !
Il ajoute en « Twitteur » invétéré, l’ouverture d’une représentation consulaire américaine dans la ville sahraouie de Dakhla !
Rabat, réjoui de cet inattendu cadeau de Noël, affirme reprendre les contacts officiels avec Israël pour l’établissement des futures relations diplomatiques.
Politique de la terre brûlée d’un Président qui quittera ses fonctions en janvier prochain ou cadeau qui bouillait dans l’alambic d’un nouveau docteur Folamour occupant le poste de président des États-Unis ?
La réponse sillonne 4 ans d’incohérence et de fait accompli de la politique étrangère américaine depuis l’arrivée de Trump à la Maison-Blanche, avec pour point d’orgue, la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale indivisible d’Israël, et pour clore, la souveraineté marocaine sur un territoire qui relève d’un processus de décolonisation.
Question : Cette décision exacerbera-t-elle les tensions dans la région ? Oui, avec l’annonce de livraisons d’armes ultra-sophistiquées par Washington à Rabat, et qui est, à coup sûr, un autre élément facteur de tension, dans toute la région.
Trump, sur le départ de son poste de Président, et entraînant Rabat dans cet éclatement des paradigmes les plus solides des relations internationales, et du fonctionnement du monde, pratique ici une politique inédite de la terre brûlée.
Cette décision qui, à l’encontre des positions de l’Union européenne et de l’Union africaine fait déjà des remous. L’Espagne, ex-puissance colonisatrice de l’ex-Rio de Oro, a, suite à la décision américaine, décidé d’annuler une réunion de haut niveau qui devait avoir lieu cette semaine, et affirme que ce grave précédent affectera probablement la région.
Le « Tenez-vous » prêt de l’Etat- major de l’armée algérienne, à l’adresse de ses concitoyens, veut-il dire d’une façon qui file la métaphore, que l’Algérie se tient prête à toutes les éventualités ? Le Diable est dans des détails difficiles à cerner.
