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Situation pandémique en Algérie : la 4e vague avance timidement, mais sûrement

La 4e vague du covid-19 commence à poindre du nez en Algérie, timidement, mais sûrement, affirment les spécialistes de la santé publique.

Le premier signe est la tendance ascendante des contaminations. Depuis plusieurs jours, le nombre de nouveaux cas quotidiens dépasse les 100 infections. Selon le Dr Fawzi Derrar, directeur de l’Institut Pasteur d’Algérie « la courbe de la vague épidémique a commencé à monter, pas de manière rapide, mais au rythme des vagues précédentes », a –t-il expliqué, ce dimanche sur le plateau d’Echourouk news.

Le deuxième signe est le retour violent de la circulation du virus partout à travers le monde. La différence réside seulement dans la densité de la couverture vaccinale d’un pays à un autre. Dans les pays où la vaccination a atteint un taux élevé, le nombre des cas graves nécessitant une hospitalisation est beaucoup moins important que dans les pays où le nombre des personnes vaccinées est moins élevé.

C’est le cas, par exemple, entre la Grande Bretagne et la plupart des pays d’Europe.

En Algérie, les autorités sanitaires n’ont pas manqué, à plusieurs reprises, de donner la sonnette d’alarme.

Le porte-parole du comité scientifique, le Dr Jamel Fourar, ne manque pas de rappeler, lors de ses points d’information quotidiens que l’Algérie n’est pas à l’abri de telle ou telle vague.

« La situation épidémiologique actuelle, en Algérie, même si elle a permis un retour à la vie normale, doit nous inciter à rester vigilants en renforçant notamment la campagne de vaccination pour prévenir les cas graves et les décès en cas d’apparition d’une éventuelle 4e vague (de la pandémie) », a exhorté le Dr Djamel Fourar dans une instruction, adressée mercredi 27 octobre, aux directeurs de la santé et les chefs des établissements hospitaliers.

L’Algérie a subi, l’été dernier, une 3e vague très violente. Le système hospitalier en a beaucoup souffert. Cette vague a été notamment marquée par une crise très sévère d’oxygène où on a signalé plusieurs pertes de vies humaines.

Cette nouvelle vague survient alors que la vaccination anti-covid en Algérie est à la peine. Selon les chiffres officielles, environ 11 millions d’Algériens sont vaccinés totalement ou partiellement, soit 50 % des 20 millions de la population adulte ciblée par la vaccination. Un taux qualifié par les experts de faible. La campagne de vaccination tourne, ces derniers jours, au ralenti, malgré les appels des autorités et des spécialistes.

Ces derniers ne désespèrent pas de voir les Algériens se ressaisir. Car, il s’agit du chemin le plus sûr vers l’immunité collective.

Le ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, n’écarte pas, pour autant, d’autres pistes, parmi lesquelles l’instauration du pass-sanitaire. Il ne s’agit pas, pour l’instant, de le rendre obligatoire, mais il reste une éventualité. Le pass vaccinal ou sanitaire, pourrait être utilisé dans des cas bien précis comme ça va être le cas demain lors du match Algérie-Burkina Faso à Blida. « Si on reconduit ce pass vaccinal pour les matchs de l’EN et à l’occasion des compétitions continentales, ce serait une bonne chose. Et si on est dans une situation fâcheuse, pourquoi ne pas mettre en place le passe sanitaire là où l’on pourrait en faire une obligation ? », a ajouté le ministre qui veut croire à la «bonne conscience des gens».

La bonne conscience reste, toujours, la vaccination. L’Algérie a la chance de disposer de quantité suffisante de doses, alors que beaucoup d’autres pays ne les ont pas.

Aziz.T

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