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Sécurité alimentaire : faut-il favoriser les cultures maraîchères au détriment des céréales ?

La planète Terre s’assèche. La prophétie selon laquelle les guerres de demain seront celles de l’eau, sont, plus que jamais d’actualité. Et celui qui contrôle cette précieuse source est incontestablement le maître du monde. L’Algérie est, malheureusement, située dans la partie du monde où l’eau est de plus en plus rare. Les précipitations se raréfient d’année en Année. 2023 est une année qui fera date. Le manque de pluviométrie durant ce mois d’avril pourrait perturber l’année agricole en cours, notamment pour certaines cultures annuelles stratégiques comme celle des céréales.

Lors de son passage à l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne III, le professeur Brahim Mouhouche, enseignant chercheur à l’Ecole nationale supérieure d’Agronomie, a expliqué de la manière la plus claire, les problèmes auxquels le secteur agricole en Algérie est confronté. Pour lui, le nord du pays n’est pas en mesure de satisfaire les besoins du pays en produits agricoles compte tenu de la situation hydrique actuelle. Pire, le stress hydrique va encore s’accentuer dans l’avenir. Ce pourquoi, a-t-il dit, il faut faire des choix. Entre les besoins de l’industrie, de l’agriculture et autres secteurs consommateurs d’eau.

L’invité de la chaîne III a rappelé que le secteur de l’agriculture, à lui seul, consomme 70%, l’industrie, elle, consomme 15 %. Le reste est consommé par les ménages.

Pour, il est impératif, non seulement de rationaliser la consommation, mais d’aborder la problématique avec intelligence. Pour économiser l’eau dans l’agriculture, l’expert recommande de « passer à l’irrigation intelligente et automatisée, pour ne donner aux cultures que ce dont elles ont besoin, au moment opportun ». 

L’exemple le plus apparent est celui des céréales : Faut-il passer à l’irrigation des céréales à grandes échelles ? Avec des eaux puisées dans des nappes non renouvelables.  Le calcul est simple : Avec la même quantité d’eau, la terre nous donne beaucoup plus de tomates ou de pommes de terre que de blé. C’est à méditer. La solution ne serait pas de réviser notre façon de consommer le pain ? Alors que le citoyen allemand consomme 40 kg par an, l’Algérien consomme plus de 200 kg.

Les céréales « une culture très gourmande en eau mais très peu rentable, qu’il faut orienter vers le Sud du pays, où une importante ressource hydrique est disponible», explique-t-il. Mais là encore, il met en garde : « l’utilisation de cette ressource non renouvelable doit obéir à des règles strictes, y compris pour la gestion de la salinité de cette eau qui peut altérer la terre et la rendre stérile ».

Sid Ali

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