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“En vrac” par Madjid Khelassi : Une voiture option…paperasse

La voiture…un objet nommé désir…tel est le titre qui irait très bien à l’interminable feuilleton de l’importation des véhicules neufs en Algérie.

En effet, le feuilleton tourne à la démonstration par l’absurde et  a déjà envoyé à la trappe 3 ministres.

Et d’aucuns disent que ce n’est pas demain la veille, que l’espoir de voir un retour à la normale dans ce feuilleton, où les pochettes-surprises sont plus nombreuses que les modèles à importer. 

Un mince espoir à soufflé la semaine dernière sur ce secteur, quand le Président  de la république Abdelmadjid Tebboune est monté au créneau pour fustiger cette impasse qui dure.

Foison de cahiers des charges, bureaucratie toujours tatillonne, lois contraignantes et Himalaya de conditions…Le tacot à importer se fait prouesse du siècle, voire néo- révolution industrielle, couleur paperasse.  

L’Algérien entame sa 5e année consécutive, sans qu’il ait pu lorgner sur une hypothétique caisse, même dans les modèles les plus décotés  de la planète. 

Retour à Occase Land…contrée des guimbardes fatiguées et qui se vendent au prix du neuf. 

Il était une fois la voiture…traîneau familial dispensateur de bonheur immédiat, devenu un rêve lointain, car contrarié par un hideux succédané bureaucratique. 

Il est 7 heures du mat dans un marché d’occase de véhicules de l’Algérois.  Faune cupide, traficotante et vendeuse, et proies contraintes et acheteuses : voitures au compteur remonté, au moteur bricolé, aux pièces adaptées. Ce ne sont plus des voitures mais des patchworks sur quatre roues. 

Personne n’ouvre la bouche à moins de 200 patates pour une voiture à 200 000 kilomètres, qui agonit au prochain virage. 

Bienvenu au casino de la ferraille dans les souks boueux d’une Algérie…de l’occase. 

Il est midi dans le même marché…Les maquereaux se partagent le magot des voitures écoulées avec les entremetteurs et autres rabatteurs qui enfoncent un peu plus les rêves, la normalité , la probité , l’honnêteté…par la faute d’un système même pas capable de nous trouver un concessionnaire fiable et pérenne. 

Après l’industrie du gonflage des pneus , voici venir le temps de l’industrie du non-sens qui nous fait payer les voitures hors d’âge aux prix des bateaux de plaisance.  

Et ce, à l’heure où d’autres habitants de la planète réservent des places pour partir sur Mars. Odyssée  de l’espace et odyssée automobile…entre les deux,  il y’a un cahier des charges qui gâche tout. 

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