Education nationale
Les enseignants du primaire organiseront demain un rassemblement devant l’annexe du ministère de l’Education nationale aux Annassers (Alger). Le but est de rappeler aux autorités leurs revendications sociaux-professionnelles. En plus des trois jours de grève par semaine, les enseignants du primaire ont décidé de boycotter les compositions du 1er trimestre qui débuteront cette semaine. Il s’agit là d’une évolution de taille dans le processus de ce mouvement.
La plateforme de revendications des enseignants porte essentiellement sur la consécration de l’équité entre les enseignants des trois paliers de l’éducation en termes de classification et de volume horaire et de la révision des méthodologies d’enseignement soit par l’introduction de la spécialisation dans le cycle primaire pour un enseignement qualitatif aux normes internationales ou bien par la refonte du programme scolaire.
Jeudi 21 novembre, une réunion entre des représentants de la coordination et du ministère de l’Education nationale a duré 13 heures sans aboutir à un résultat.
Selon Lyes Cherrad, membre de la Coordination des enseignants du primaire, cité par l’APS, ces derniers réclament un dialogue avec « le ministre en personne » ou un de ses représentants.
Pour contrecarrer le boycott des enseignants, la tutelle a instruit les inspecteurs de l’éducation et les directeurs d’écoles afin d’élaborer les sujets des compositions. Aussi, des élèves ont été réaffectés dans les classes où officient des enseignants non-grévistes.
Le 30 octobre, le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed, avait déclaré que les revendications des enseignants du cycle primaire étaient « prises en charge » avec le partenaire social.
« Les 15 syndicats du secteur, qui travaillent avec nous, ont fait montre d’une grande maturité et de responsabilité concernant le traitement de ces revendications, particulièrement en cette conjoncture sensible », avait déclaré le ministre, cité par l’APS, tout en réaffirmant que ses services étaient en train d’étudier ces dossiers.
« Nous n’avons pas attendu que (les dossiers) fassent l’objet de revendications et de slogans, pour les prendre en charge », a-t-il fait savoir.
R.N