Le shoot par le sucre

A rebours de l’usage qui commande de palabrer sur tout ce qui est politique, la hausse subite du prix du sucre laisse sans voix.

Tout est dans la tête, disent les psy. Le plaisir au premier
chef !

Morceau blanchâtre insensible au liquide dans lequel il baigne ou poudre révoltée qui se projette sur les doigts…il est cette drogue qui électrise les neurones.
Dans cette Algérie qui s’emballe dans le charleston du Covid, il ne manquait plus que le sucre se fasse rare ou cher pour accentuer la sinistrose. Une rumeur, pure douceur, annonce une hausse de 100%.
Les cafetiers paniquent, les ménagères s’emballent, le sucre consacré chic de masse, quand il était “administré”, devient chic de classe depuis que les prix jouent au yo-yo.
Les accrocs du sucre sans modération qui s’épuisaient dans ce rite du sucre partout, dans le café, sur une crêpe, etc… s’étranglent les papilles. Ne sommes-nous pas l’un des pays qui se sucrent le plus au monde…au sens large du verbe ?
Le sucre n’est-il pas aussi nécessaire pour les gouvernants et les gouvernés ?
La rumeur fait le tour des supérettes qui s’ouvrent par milliers (un autre chic de masse commerçante), c’est en vain qu’elle cherche son fantôme. Une autre rumeur accuse un “sucré…d’Etat” d’avoir le monopole de l’or blanc !
Dans les cafés, réduits à des guichets de ventes à emporter, le bruit strident des percolateurs se fracassent contre les bouches droguées par un sucre dévoré trop goulûment et qui habite à la longue dans des corps dévastés par le diabète. Le shoot par le sucre énergisant vire à un sport national.
Qu’à cela ne tienne, disent les accros : Diabète ou pas, le sucre est la seule drogue populaire autorisée…dans ce désert de privations des libertés.
Entre la douceur sucrée d’un instant magique, aujourd’hui menacé par sa cherté, et les doses d’Aspartam politique qu’on nous injecte, via le Covid et son vaccin,  ce sont les “sucrés…d’Etat”qui tiennent plus que jamais le haut du comptoir…à palabres.