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Industrie automobile : lundi sort la première Fiat made in Alegria

C’est le jour J du lancement de la première usine en Algérie de la marque Fiat.  Elle sera inaugurée demain lundi à Oran, par le groupe Stellanis qui, faut-il bien en convenir, a fait preuve de perspicacité en choisissant la date hautement symbolique du 11 décembre, coïncidant avec le 93e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, pour matérialiser de manière palpable sa présence en Algérie.

Pour donner plus de solennité à cette inauguration, le PDG de Tellanis a fait le déplacement en Algérie et sera à Oran pour fêter l’évènement comme il se doit aux côtés des autorités algériennes et des responsables de Fiat Algérie. Des entrailles de cette usine sortira donc la première voiture algérienne, la Fiat 500, qui fera oublier, espérons-le, aux Algériens  le mauvais souvenir de la supercherie de  la fameuse et chimérique Fatia qui, des années durant, les avaient fait tant rêvés.

L’inauguration de l’usine Fait est d’autant importante pour les Algériens qu’elle symbolise, à bien des égards, le nouveau départ de l’industrie automobile algérienne après le faux pas de 2014. Il faut dire que le gouvernement algérien a fait une belle fleur au constructeur italien, en lui ouvrant grandes les portes du marché algérien de l’automobile avec, à la clé, une avance de près d’une année sur ses concurrents, et celui-ci n’a pas déçu, en tenant sa promesse de lancer son usine avant la fin de l’année 2023 après avoir procédé, depuis mars dernier, à l’importation de près de 40 000 de ses véhicules  de modèles différents (Fiat 500, 500 X, Ducato, Doblo, Scudo).

Mieux,  3 nouveaux modèles feront leur entrée sur le marché algérien en 2024, à savoir Tipo Hatchback, Doblo Vitré et le Pick Up Titano. C’est dire le sérieux avec lequel la marque italienne prend son engagement en Algérie et sa grande ambition d’offrir toute une palette de choix au client algérien. «Nous sommes, maintenant, en capacité d’importer et de distribuer 15.000 véhicules (de marque Fiat, ndlr) par mois », s’est targué, mi-novembre dernier, Le Managing Director de Stellantis Maghreb, Hakim Boutehra.

Il faut dire que l’engagement de Fiat en Algérie a servi, en quelque sorte, de catalyseur, en encourageant beaucoup d’autres marques à sauter le pas. C’est le cas d’Opel, de Chery, de Geely, et de bien d’autres marques.

Le  11 novembre dernier,  le directeur central au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique  mais aussi responsable du secrétariat technique chargé de suivre le dossier automobile, Aggoune Mokdad, a annoncé, sur les ondes de la radio nationale que «Trente-huit opérateurs, dont douze spécialisés dans la commercialisation de voitures de tourisme, ont obtenu à ce jour l’agrément définitif de concessionnaire de véhicules».  «Sur ces 38 agréments définitifs accordés, 24 marques ont obtenu le certificat de respect du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, ce qui permettra d’importer près de 180.000 unités avant la fin de l’année en cours, en attendant le parachèvement par le reste des marques (14 marques) des procédures d’importation », a expliqué M. Aggoune.

Mieux,  le directeur général de Auto Leader Company (ALC), Aïmene Cheriet, le représentant en Algérie du constructeur chinois Chery, a fait part des grandes ambitions pour le marché algérien de l’autmobile. «Nous avons signé une convention avec Chery Automobiles Co. Ltd, qui prévoit un investissement de 110 millions de dollars dans une usine en Algérie », a-t-il confié récemment au média Asharq Business. «L’usine sera installée à Bordj Bou Arreridj. Elle devrait produire 24.000 véhicules par an durant sa 1ère année d’activité, 50.000 véhicules l’année suivante et 100.000 véhicules par an par la suite», a-t-il ajouté. Le retour sur le marché algérien de grandes marques comme Toyota, Peugeot ou encore Renault est aussi annoncé pour 2024. C’est dire que le marché de l’automobile algérien promet de connaitre, l’année prochaine,  une belle vitalité avec à la clé une offre diversifiée à même de satisfaire un tant soit peu la demande algérienne ô combien importante. Comme l’a si bien dit le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, « l’année 2024 sera celle de l’industrie automobile».

Ali Chikhi

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