Embellie dans le ciel de craie des relations algéro-françaises ou juste un petit appât destiné à doper la campagne électorale d’Emmanuel Macron ?
La presse parle de dégel des relations entre les 2 pays, après une inédite phase de glaciation, suite aux déclarations d’Emmanuel Macron sur la rente mémorielle qui fait vivre le régime algérien, et sur l’inexistence de l’Algérie en tant que nation, avant l’arrivée des français en 1830.
En tous cas, la visite surprise effectuée par le chef de la diplomatie française Jean Yves Le Drian, la semaine dernière et le souhait de son pays ( comprenez Macron) de « reprendre les échanges politiques avec l’Algérie en 2022 » semble être empreinte de panique électorale.
Reçu par Abdelmadjid Tebboune , Le Drian a déclaré : « La France et l’Algérie doivent revenir à une relation apaisée ».
Une source française apparemment au fait des secrets des princes, affirme que la venue de Mr LeDrian était rendue possible, après qu’Emmanuel Macron et Abdelmadjid Tebboune s’étaient entretenus longuement par téléphone.
On efface tout et on recommence ? Les relations empruntent plus que jamais les montagnes russes entre lignes de crêtes cinglantes et des platitudes très morne plaine.
La France, comme toujours apporte son obole à cette énième réconciliation avec l’ouverture des archives judiciaires de la guerre d’Algérie et ce, 15 ans avant la date prévue.
Mille fois bouleversées , les relations entre les 2 pays portent le sceau du l’ex colonisateur qui a toujours raison. Ce qui a précipité les relations dans un anachronisme savamment entretenu par la toujours France coloniale , du moins dans son esprit, et a fini par infliger des stigmates irrémédiables aux rapports entre les 2 pays.
Mais la France oublie une chose , c’est que nous ne sommes plus dans la merveilleuse tyrannie du « Jacques a dit debout où Jacques a dit assis » et que les échos de la rhétorique politique française ne dépassent jamais les couloirs lambrissés de l’Elysée. https://plaza-escorts.com
Les migrants en situation irrégulière , le visa , les accords de 68 , le Mali , la question mémorielle , le tabou de la repentance , les phrases qui blessent , les missionés des télés de Bolloré serrés dans leurs soucis grammaticaux mais pas dans leur honneur, le contexte électoral français…
Le Drian envoyé en démineur, a dit la presse. L’envers des relations est plus que jamais explosif.