Accueil / Economie / Après des années de vaches maigres : la balance commerciale redevient excédentaire

Après des années de vaches maigres : la balance commerciale redevient excédentaire

Un surplus de plus d’un milliard de dollar a été dégagé par les exportations par rapport aux importations fin novembre, selon le premier ministre. La performance a été réalisée grâce à l’appréciation des cours pétroliers et grâce à l’augmentation de l’offre du secteur hors hydrocarbures à l’étranger.

La balance commerciale a enregistré un excédent d’un milliard de dollars américains, fin novembre dernier, selon Aïmene Benabderrahmane.
Le premier ministre et ministre des Finances qui a annoncé la bonne nouvelle à l’occasion de la tenue à Alger de la Foire de la production algérienne a indiqué que la performance qui paraissait “inimaginable” il y a juste quelque temps a été réalisée “grâce à la maîtrise du marché national”. Elle reflète, a-t-il précisé, l’augmentation des
exportations hors hydrocarbures à 4,5 milliards USD, parallèlement aux
mesures de maîtrise et de rationalisation des importations.

Encouragé par le résultat, Benabderrahmane a appelé les banques algériennes à mieux soutenir les projets productifs, notamment ceux contribuant à la réduction des importations.
Au stand de la Banque extérieure d’Algérie (BEA), il a affirmé que les institutions financières “doivent accompagner les projets productifs disposant d’une grande capacité de substituer les importations par des produits locaux et ceux destinés à la promotion de la capacité d’exportation”.
Il a dit également avoir “constaté une évolution positive en termes de maîtrise de
l’étude des dossiers de prêts, reconnue par les opérateurs mêmes”, mais souhaité, en même temps, “davantage de rapidité dans le traitement des dossiers notamment
pour les projets productifs”.
Le Premier ministre a félicité les banques qui mettent moins d’un mois pour examiner les dossiers de crédits et exhorté les autres à en faire autant. Il a, par ailleurs, appelé la BEA à redoubler d’efforts pour assurer le financement des projets des grands groupes dont la “Sonatrach”, pour leur permettre de couvrir les besoins nationaux et accéder à de nouveaux marchés internationaux. “Il faut garantir un soutien bancaire aux investissements de la Sonatrach pour la préservation de sa part de marché au vu de la rude concurrence mondiale”, a-t-il insisté.

En ce qui concerne l’industrie mécanique militaire, le responsable de l’exécutif a demandé que le taux d’intégration du secteur soit porté au-dessus du seuil de 35% pour qu’il devienne une “locomotive” pour les autres industries. Pour cela, “il faut faire confiance aux jeunes diplômés des universités et instituts algériens”, a-t-il conseillé car “ces compétences peuvent faire la différence”.

Benabderrahmane a, en outre, appelé les responsables des industries militaires à l’élaboration d’un guide exhaustif des produits de ce secteur et souligné l’importance de la complémentarité entre les industries militaire et civile. Ce partenariat porterait les niveaux d’intégration nationale à des taux très élevés, dépassant les 65% pour certains produits et créerait des milliers d’emplois, a-t-il avancé. Il a, d’autre part, préconisé la nécessité de tirer profit de la taille importante du marché local, ainsi que des accords et zones de libre-échange auxquelles fait part l’Algérie, en particulier la zone de libre échange africaine (ZLECAf).

“Certains pays n’ont pas le niveau de maîtrise technologique dont nous disposons, mais ils sont plus présents. C’est pourquoi nous devons adopter des stratégies de commercialisation agressives au niveau international afin d’accéder aux marchés étrangers”.

Lors d’une rencontre avec des représentants des filières de la Direction des Industries Electroniques du ministère de la Défense Nationale, Benabderrahmane a appelé à relever le défi de la fabrication d’une puce électronique algérienne puisque, d’après lui, tous les facteurs sont disponibles compte tenu de la taille du marché, où le volume de la consommation dépasse trois fois le niveau des besoins réels, outre la disponibilité d’une main-d’œuvre qualifiée et la maîtrise des technologies. “Nous devons placer la barre très haut et redoubler d’effort pour atteindre les objectifs dans des délais fixés”, a-t-il déclaré.

Mourad Fergad

A propos LA NATION

Voir Aussi

Développement de l’hydrogène : l’Algérie ambitionne de devenir «un acteur territorial majeur»

La Sonatrach et Sonelgaz, d’une part, et  l’allemand « VNG », l’italien « Snam, Sea …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *