Les vœux cycliques de l’année qui succède à celle qui s’achève, prennent toujours une éminence confuse. L’année qui vient serait-elle meilleure que celle qui s’en est allée ? La question s’engouffre dans presque 60 ans de vœux « ventés »par de fugaces mirages de liberté.
Énième année pour « El Djazair » , cette vieille fille flétrie, lèvres bleuies ,paupières gonflées par le chagrin comme pour accentuer une impression beaucoup plus physique que mentale.
10, 20, 30, 40 , 50 et ça va faire 60 ans : les célébrations de ses anniversaires sont plus des outrances commandées, des imprécations hallucinées, que des honneurs échus.
Année 2021…L’Algérie vous présente ses meilleurs…Vieux…démons de la politique , des coups d’états, des coups fourrés , des coups lisses, qui vous mettent hors-jeu pour la vie. C’est le plus vieux personnel politique de la planète !
Et comme si une abominable malédiction, nous poursuivait, car il ne suffit pas de vouloir pour pouvoir.
60 ans après l’ivresse de l’Istiqlal, des humains presque jamais citoyens, tentent vaille que vaille de survivre, de changer les choses, y compris quand la tentation d’une Harga et son affreuse beauté, pourrait suggérer de sombrer.
1962-2021 : souvenirs , souvenirs…59 ans, âge mûr, sans jeunesse ! L’Algérie est raidie comme un cadavre, défigurée comme un monstre.
Algérie indépendante avec une description de psychologie clinique : Née en 1962, enfance perturbée , pères abusifs , adolescence polluée…il ne fait pas bon vivre en autochthonie algérienne.
La cruauté de la pensée unique fut toujours sans pareil. Réprimer , bâillonner, embastiller : l’infinitif tranchant des verbes dilue les premiers récits des lendemains d’indépendance et vient se greffer sur une vie politique où rien n’est partageable. Le demi-siècle consommé sur une île…des îles( El Djazair)…des illusions.
Parole confisquée , gâchis, rendez-vous ratés , l’autocratie en embuscade permanente joua en solo. Elle s’installa au cœur du dispositif sérail-machin et distribua des rôles à vie.
1962-2021, l’Algerie vous présente ses meilleurs…vieux. Le roman national vire à l’almanach de gériatrie .
Une radiographie exceptionnelle de 60 ans d’Algérie malmenée
Grand bravo