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Situation épidémique en Algérie : branle-bas de combat dans les hôpitaux

A doctor gestures outside a hospital in the Algerian town of Boufarik, as the country faces a cholera outbreak, on August 28, 2018. / AFP PHOTO / Ryad KRAMDI

La situation épidémique en Algérie rentre dans une zone de turbulence. La courbe des contaminations ne cesse de monter de jour en jour. Après le pic de novembre 2020, où le nombre de cas par 24 avait dépassé la barre de 1000, une nouvelle vague s’annonce et qui risque de dépasser en densité la première. Selon ministère de la santé, le virus sévit dans 31 wilaya du pays avec une densité allant de un à 10 cas selon les régions. Dans les hôpitaux, c’est le branle-bas de combat. Cependant, les informations sont distillées au compte-goutte.

Le ministre de la Santé, a instruit les directeurs de santé publique de “ne plus admettre d’hospitalisation hors Covid-19, à l’exception des extrêmes urgences, et de rétablir progressivement la capacité en lits dédiés à la prise en charge des personnes atteintes du coronavirus, jusqu’à atteindre celle du 13 juillet 2020, au plus tard le jeudi 8 juillet 2021”

Dans une note adressée aux professeurs chefs de service concernés par l’hospitalisation des malades covid-19, la direction du CHU Mustapha d’Alger a décidé de mettre le paquet en mobilisant 300 lits.

“On s’attendait à cette décision prise par les autorités sanitaires qui tombe au bon moment”, commente le professeur Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central à l’EPH de Rouiba. Car, poursuit-il, “depuis quelque temps, pas mal de structures sanitaires fonctionnaient avec seulement 15 à 20% de lits d’hospitalisation réservés à la Covid-19. Avec le rebond des contaminations, c’est devenu insuffisant”.

La direction du CHU Mustapha a demandé aux chefs de services concernés de cesser toute activité de soins et de formation à partir du jeudi 1er juillet et de se mobiliser «exclusivement» pour l’hospitalisation et la prise en charge des malades covid-19. Au total, 13 services sont concernés : pneumologie-phtisiologie, diabétologie, dermatologie, neurologie, médecine interne, ophtalmologie, oto-rhino-laryngologie. Les services de chirurgie ont été aussi transformés en unités covid-19. Le CHU Mustapha ne fixe aucun délai pour le retour à la normale.

Cette dernière, en reconduisant son dispositif spécial covid-19 qu’elle a déjà déployée lors du pic de l’été 2020, estime que la situation épidémique «n’est pas grave, mais inquiétante» d’où l’intérêt d’une mobilisation générale pour préparer à une éventuelle forte hausse des contaminations.

A Blida, les deux principaux hôpitaux de Blida, Frantz Fanon et Ibrahim Terchine (ex-faubourg), se trouvent au bord de la saturation. Selon une source médicale locale, le nombre de cas enregistré le seul jour de vendredi était de 158. La même source a indiqué que la majorité représente des cas graves.

Selon un responsable à l’hôpital Faubourg, la wilaya de Blida pourrait revenir à un confinement aussi strict que lors de la première vague.

Plus d’un spécialiste n’écarte pas la possibilité de recourir à des mesures de confinement, certes partielles, mais plus drastiques selon les foyers de propagation du virus.

La mise en garde de l’OMS

Le directeur général de l’OMS a clairement déclaré que «La propagation du variant Delta fait entrer le monde dans une période “très dangereuse” de la pandémie. Ce variant, réputé par sa contagiosité et sa dangerosité est déjà présent dans 98 Etats

En Afrique, le variant Delta est largement présent en Afrique du sud. En Tunisie, un autre pays africain où la pandémie se propage à grande échelle, les autorités ne déclarent pas sa présence. Le Pr Mohamed Belhoucine, membre du comité scientifique algérien du suivi de l’épidémie a indiqué que le problème, désormais, n’est pas le virus, mais ses mutations.

Cette mise en garde de l’OMS alors que le virus gagne la course mondiale contre le vaccin dont la première dose a été administrée seulement à 23,67% dans les populations.

Abir Najri

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