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Retour aux fondamentaux

46 e vendredi du mouvement pour le changement

Le 46 e vendredi du Hirak s’annonce particulier. Il intervient le lendemain de la Libération provisoire des détenus du mouvement dont les figures les plus emblématiques à l’image de Lakhdar Bouragaa. Il intervient également au lendemain de l’annonce de la composante du nouveau gouvernement.

Si la libération de quelques détenus ont fait le bonheur des hirakistes, la colère de voir la liberté refusé à d’autre reste palpable.

C’est pourquoi le slogan : « libérer les détenus» reste de mise.

Les barrages aux entrées de la capitale n’étaient pas aussi hermétiques de d’habitude. Au niveau des Bananier à l’est d’Alger, la circulation était fluide. Au centre ville, le dispositif sécuritaire n’a pas changé. Le nombre de véhicules et de policiers est impressionnant. Le vrombissement des hélicoptères ne connait pas de répits. Les forces de l’ordre se contentaient d’observer de loin le mouvement des marcheurs. A chaque partie son territoire. Depuis des mois, les fourgons de la police bloquent un certain nombre de rues et places. De leurs coté, les manifestants ne s’y aventurent pas. Les interpellations se font de plus en plus rares. Les temps ont presque changé. Il semble qu’un nouveau pouvoir est en train de s’installer depuis la disparition de Gaïd Saleh et l’investiture du nouveau président. Plusieurs ont vu dans la libération d’un certain nombre de détenu le début d’une mesure d’apaisement voulu par le hirak. Pour d’autre, il ne s’agit que d’une nouvelle manœuvre.

Entre les deux, le hirak et toujours là. Ils sont encore des milliers de citoyens qui revendiquent  l’application des articles 7 et 8 de la constitution. « La  souveraineté au peuple,» ne se lassent pas de brandir les manifestants. «Le pouvoir est toujours entre la main de la Issaba, nous réclamons qu’il revienne au peuple.» C’est, en quelque sorte, un retour aux fondamentaux, revendiquer ce que revient de droit au peuple, sa souveraineté, après des semaines passées dans le refus de l’élection présidentielle.

Les marcheurs ont peu évoqué, ce 46 e vendredi, les noms de Tebboune ou Chengriha. Les slogans ont été orienté, en grande partie, vers des revendications politiques tel : Doula madania machi ascariya (Etat civil non militaire), ou encore : La liberté, la justice…etc.

La presse a été particulièrement vilipendée. Pour beaucoup de marcheurs : la presse aux ordres est la source de tous les problèmes. «La tyrannie du pouvoir est accompagné par une presse aplaventriste.»

Malgré l’apparence d’un dynamisme, le mouvement populaire semble sur une courbe descendante. Il est facile pour le simple observateur de constater la baisse de la mobilisation de vendredi en vendredi. Cela ne veut absolument pas dire  que l’essoufflement est proche. On est jamais à l’abris d’une surprise… le 22 février en est la grande preuve.

Ha. Sa

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