Le professeur Kamel Senhadji, président de l’agence nationale de la sécurité sanitaire, livre son diagnostic quant à la situation pandémique Covid 19, qui prévaut en Algérie. Il explique, dans un entretien au site TSA, les raisons de la faiblesse des contaminations au Covid 19, par l’immunité collective et évoque la possibilité de fabrication du vaccin russe Spoutnik V.
Abordant l’état d’avancement du projet de fabrication du Spoutnik V, il lie la nécessité de le produire localement, et insiste qu’il faudrait en parallèle, il va falloir vacciner jour et nuit. Ceci bien évidemment est collé à la disponibilité d’une quantité à même de satisfaire les besoins nationaux.
Afin de ne pas dépendre des aléas et les caprices des firmes qui fabriquent le vaccin anti-Covid, il estime que c’est la seule façon de sortir du guêpier qui est celui de la dépendance vis-à-vis des labos étrangers.
Sur la situation épidémique en Algérie, le professeur Sanhadri, dit que si la situation est intéressante, il serait intrigant de dire que la contamination est en train d’augmenter ailleurs et qu’elle serait faible voire en baisse chez nous.
A ce sujet (faiblesse des contaminations en Algérie), il ne trouve pas d’explication scientifique claire par rapport à ces résultats rassurants, estimant qu’il va falloir mettre en place une étude séro-épidémiologique pour rechercher des anticorps et faire un dépistage massif des citoyens pour pouvoir apprécier le niveau des personnes immunisées. Soit par contamination naturelle soit ou bien par la vaccination. Il ajoute qu’une a été réalisée sur 1000 personnes mais ce chiffre est insuffisant pour pouvoir extrapoler sur la population générale et dire qu’elle est immunisée.
Abordant la question de la moindre contamination dans la partie Sud de la planète que celle du Nord, il relie ça au climat chaud au sud et froid au nord donc plus propice aux contaminations.
Il ajoute un autre argument qui est celui de la jeunesse des populations plus jeune au sud qu’au nord (à titre d’exemple, il cite la population algérienne dont 70% ont moins de 40 ans. Et se félicite de la fermeture des frontières que l’Algérie a anticipées, ce qui lui a permis de s’épargner la propagation des variants anglais, et autres.
Questionné sur le ramadan et sur la pratique des Tharawih, Kamel Sanhadji, dit que la question a été tranchée par les autorités politiques avec du conseil du comité scientifique de suivi de la Covid.
Il conclut comme étant optimiste car on atteindra, via les vaccins, une immunité collective planétaire…À condition de vacciner vite toutes les populations de la planète.
Mustapha Aziz