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Partenariat : l’Italie recevrait plus de gaz algérien

L’Italie s’apprête à recevoir une quantité supplémentaire de gaz algérien. L’information a été largement relayée, lundi, par les agences AFP et Reuters, mais aussi par des sites d’information électroniques. Selon Reuters, le ministre italien de la Transformation environnementale, Roberto Cingolani, a déclaré que son pays devrait conclure ses premiers accords pour obtenir plus de gaz d’autres fournisseurs afin de remplacer les flux en provenance de Russie au cours de la semaine prochaine.

“Il y a une série de pourparlers en cours… Dans les prochaines semaines, nous conclurons les premiers accords”, a-t-il déclaré lors d’une conférence en ligne.

Le ministre a ajouté que l’Italie s’attend à obtenir cette année une quantité supplémentaire de gaz, d’un montant de dix milliards de mètres cubes, à partir des pipelines d’Algérie, de Libye et d’Azerbaïdjan. Ce chiffre devrait être supérieur à 20 milliards de mètres cubes lorsque ces nouveaux flux atteindront leur pleine capacité d’ici 2024.

Le gouvernement italien a, dès les premières heures du conflit russo-ukrainien, dépêché son ministre des affaires étrangères à Alger. Sa principale mission était de convaincre les autorités algériennes de fournir plus de gaz à l’Italie et, au- delà, au reste de l’Europe.

Le patron du géant italien de l’énergie, ENI, est revenu à la charge, dimanche dernier, lors de sa rencontre, à Alger, avec le PDG de Sonatrach, Toufik Hakkar.

Selon un communiqué de la Sonatrach, «les des deux compagnies ont échangé également sur la question de l’approvisionnement de l’Italie en gaz et ont passé en revue les initiatives à court et à moyen terme susceptibles d’augmenter l’approvisionnement dudit pays via le gazoduc TransMed / Enrico Mattei».

L’Algérie exporte un maximum de 22 milliards de mètres cubes via le gazoduc Transmed. Selon les spécialistes, cela laisse, encore, une capacité de 10 milliards de mètres cubes à exporter.”

Il se trouve que le problème ne se pose pas en termes de capacité de transport, mais de production. L’Algérie produit annuellement autour de 90 milliards de m3 de gaz naturel. Même si sa capacité est en nette progression, elle reste loin de substituer au gaz russe.

L’Italie, qui obtient environ 40% de ses importations de gaz en provenance de Russie (29 milliards de mètres cubes que pour l’année 2021), a du mal à trouver des alternatives et à diversifier son approvisionnement après l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Outre l’augmentation de la capacité des pipelines depuis le sud, il souhaite augmenter les importations de GNL en provenance de marchés tels que le Qatar, les États-Unis et le Mozambique.

Cingolani a déclaré que les trois terminaux GNL existants en Italie pourraient être pleinement utilisés pour fournir entre quatre et cinq milliards de mètres cubes de gaz supplémentaire, tandis que deux nouvelles unités flottantes de stockage et de regazéification pourraient apporter environ 10 milliards de mètres cubes d’approvisionnement supplémentaire à moyen terme.

Le Premier ministre Mario Draghi a déclaré la semaine dernière que 30 à 40 % des approvisionnements russes pourraient être remplacés immédiatement, mais que remplacer le reste serait plus difficile.

Aziz.T

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