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Nouvelle économie africaine : Alger en accélérateur continental des startups

L’économie algérienne éprouve, ces dernières années, une passion frénétique pour les startups. La deuxième édition de la Conférence africaine dédiée à ce type d’activités s’est ouverte, hier, dans la capitale en présence du gratin du continent.

Près de 50 ministres et décideurs africains et environ 200 experts participent, depuis aujourd’hui à Alger, à la deuxième édition de la Conférence africaine des startups (ASC). Au menu de cette la rencontre de trois jours placée sous le mot d’ordre de «l’innovation pour le développement du continent africain», la visibilité des startups africaines, l’échange d’expériences et la signature d’accords de coopération. La réunion permet également aux dirigeants africains de s’enquérir de tout ce qui se passe dans les différents pays du continent.

L’événement regroupe, d’autre part, les ministres africains en charge de l’innovation et des startups en vue de concrétiser les décisions adoptées lors du précédent rendez-vous. Il sera question du projet de création d’un Fonds des fonds africains des startups, de l’adoption d’une stratégie commune et uniforme pour réduire la fuite des cerveaux, ainsi que la facilitation de la mobilité des talents africains à l’intérieur du continent.

En marge de l’ASC 2023, un salon sera animé par près de 200 exposants africains, mais aussi d’intervenants qui débattront, entre autres, d’énergie, de fintech, de big data, de cyber sécurité, de cloud et d’éducation. Un concours continental en matière d’intelligence artificielle pour le développement durable (AI 4 Good Challenge) et un autre de robotique (AI 4 Robotics) en plus d’autres activités connexes sont inscrites au programme.

Une large vitrine sur le monde

L’Algérie s’offre ainsi une large vitrine sur le monde dans un secteur qui est en pleine expansion chez elle et dont elle veut devenir la locomotive en Afrique. Dans une allocution, lue en son nom à l’ouverture des travaux par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président de la République a appelé à promouvoir la créativité et l’innovation en Afrique. Il a insisté sur le renforcement de sa productivité et de sa croissance économique, garantes, selon lui, de l’indépendance de sa décision politique.

Pour Abdelmadjid Tebboune, les startups sont capables d’ouvrir la voie aux initiatives et au renforcement de la coopération continentale dans le domaine de l’économie de la connaissance et l’amélioration du climat des affaires et de l’innovation. Cela aura pour effet, a-t-il souligné, d’agir notamment sur le taux de chômage en Afrique. C’est pourquoi, il a incité les gouvernements africains à accorder «l’intérêt total» aux startups.

Pour rappel, l’Algérie occupe la deuxième place en Afrique en termes de startups en activité, selon le dernier classement de Startup Ranking, spécialisé dans le classement de ce type d’entreprises dans le monde.

Selon le site, l’Algérie occupe la deuxième place en Afrique en termes de startups en activité, après le Nigeria et juste avant l’Egypte et l’Afrique du Sud. Au niveau mondial, les Etats-Unis d’Amérique arrivent en tête du classement devant l’Inde, la Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, l’Indonésie, l’Allemagne, la France, l’Espagne, le Brésil et Singapour.

Pour sa part, le ministère algérien de l’Economie de la connaissance, des start-up et des micro-entreprises avait recensé au début de l’année en cours plus de 5.000 start-up, dont 1.100 labellisées en tant que tel ou qualifiées de «projet innovant». Par ailleurs, le nombre d’incubateurs a grimpé de 14 à 60 entre 2020 et 2023 à travers tout le territoire.

Concernant le financement, un fonds national spécial doté d’un budget de 58 milliards de dinars a été créé pour accompagner ces activités, à raison de 1 milliard par wilaya suivant une fourchette allant de 5 à 150 millions de dinars par projet.

En matière d’économie de la connaissance, le secteur vise le renforcement des dépenses et du développement afin d’atteindre 3% du PIB dans 5 ans contre un peu plus de 1% actuellement.

Mourad Fergad

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