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Mise en demeure : le RCD répond au ministère de l’intérieur

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD a réagi, dans un communiqué, à la mise en demeure qui lui a été adressée par le ministère de l’Intérieur des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire.

Le RCD dit dans ce document signé par son président qu’il a été « rendu destinataire, ce mardi 23 juin, d’une mise en demeure le sommant de renoncer à son activité politique sous peine d’engager une procédure de dissolution à son encontre ». Revenant sur le courrier du ministère qui cite une liste « de supputations évasives » sans aucune précision, selon le RCD « sur les faits, dates, lieux et autres personnes éventuellement incriminées par ce texte ».

Le Rassemblement pour la culture et la démocratie estime que « les dirigeants de fait pensent pouvoir assurer la pérennité d’un système mafieux honni par l’écrasante majorité des Algériens par la répression politique, la restriction des libertés publiques en termes de presse, de réunions, la violation des droits de l’Homme et, bien évidemment, la remise en cause du multipartisme ».

Le RCD considère que « cette missive vient en violation de la Constitution en vigueur et des lois qui garantissent l’exercice des activités politiques et partisanes pour tout parti légal ». Selon le communiqué du parti, « le RCD ne se réduit pas à un agrément ou à des locaux ». « C’est d’abord un courant de pensée, une histoire dans le combat démocratique et un idéal de société partagé par des milliers d’Algériennes et d’Algériens », estime le parti de Mohcine Belabbas.

« Les milliers de militants et les centaines d’élus qui agissent dans ses rangs sont des acteurs de la liberté dont le sacrifice fait honneur aux combats et à l’Histoire de tout un peuple », a conclu le communiqué.

Rappelons que le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire a adressé ce mardi, une mise en demeure au parti du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).

Il s’agit également de « l’exploitation du siège du Parti pour des activités hors ses objectifs tracés, notamment l’hébergement de personnes étrangères au parti à des fins de mobilisation et participation à des actions visant à porter atteinte à l’ordre public, ainsi que des appels répétés à l’organisation de  rassemblements et manifestations non autorisés à même de troubler l’ordre public et entraver le bon fonctionnement des institutions publiques et l’incitation à leur  fermeture par certains élus locaux du parti sans intervention de l’instance dirigeante pour empêcher la déviation de la voie démocratique ».

Selon le ministère de l’intérieur cet ultimatum est dicté par les violations « récurrentes et flagrantes » de la Constitution, la législation et la réglementation en vigueur, notamment la loi organique relative aux partis politiques et la loi relative aux réunions et manifestations publiques.

La mise en demeure précise que « les violations relevées sont principalement l’atteinte aux spécificités et symboles de l’Etat, permission à une organisation illégale tendant à porter atteinte à l’unité nationale de faire des déclarations tendancieuses lors d’une réunion publique autorisée au Parti, exploitation du siège du parti pour la tenue de réunions par une organisation non agréée ».

Parmi ces violations citées par le document, figurent en outre « les appels lancés à l’organisation d’activités non-autorisées sur la voie publique, ce qui constitue une violation des dispositions réglementaires visant la prévention et la lutte contre la propagation de la pandémie de Coronavirus et l’exposition de la santé et la sécurité des citoyens à la contamination ».

Par ailleurs, le ministère a demandé au Parti de « cesser ces violations et à conformer ses activités politiques aux dispositions de la Constitution, de la loi organique relative aux partis politiques et de la loi relative aux réunions et manifestations publiques sous peine de prise des mesures prévues par la loi ».

Idir D

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