Alors que le marché de l’automobile en Algérie a besoin d’au moins 400 000 unités par an nécessaires pour s’équilibrer, le secteur continue à faire du surplace.
Depuis la liquidation des «ateliers du gonflage des pneus» et l’incarcération des principaux promoteurs, l’Algérie officielle ne fabrique ni n’importe de véhicules, laissant la place aux marchés parallèles et à la spéculation. Résultat : un marché dérégulé, une flambée des prix qui frise le surréalisme et un manque de pièces de rechange responsable, en grande partie, des accidents de la circulation.
De l’autre côté de la barricade, les ministres de l’industrie ne font que multiplier les annonces. La dernière en date, celle faite samedi, par Ahmed Zeghdar.
A le croire, le problème est sur le point d’être réglé, il faut juste attendre la promulgation prochaine des textes d’application relatifs à la nouvelle loi sur l’investissement.
Ces textes permettront, «de connaître les noms des sociétés qui activeront dans le domaine de la construction automobile locale», ainsi que ceux des grands constructeurs avec lesquels l’Algérie a engagé des négociations.
“Le secteur s’attèle à la mise en place d’une industrie automobile sur de bonnes bases avec un taux d’intégration acceptable”, a-t-il ajouté. Rappelant, dans ce sillage, certains détails sur l’activité de ces compagnies, le ministre a souligné que “le secteur focalisera, la première année, sur l’opération de montage automobile avant d’installer une véritable industrie à partir de la deuxième année”.
“Aucune autorisation n’a été accordée pour le moment”, a fait savoir M. Zeghdar, ajoutant que les délais étaient “tributaires de l’interaction des constructeurs automobiles avec les conditions imposées par l’Etat concernant la création d’une véritable industrie”.
Vers la création d’un Holding pour la construction automobile
Par ailleurs, M. Zeghdar a fait savoir que son département était en passe de recenser les entreprises confisquées par la justice afin de les fusionner dans le cadre d’un Holding devant inclure 42 entreprises. Plus de 9.000 emplois ont été préservés dans ces entreprises confisquées relevant des secteurs du bâtiment, d’industrie et des transports, a-t-il poursuivi.
Abir N.