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Il sera imposé dans certains lieux public : l’Algérie à l’heure du pass sanitaire

Face à l’imminence d’une quatrième vague du covid-19, le gouvernement a décidé de prendre des mesures préventives, notamment un pass vaccinal aux frontières et dans certains lieux d’affluence.

Omicron est déjà signalé en Algérie. Le nouveau variant du coronavirus a infecté au moins deux personnes ces derniers jours. C’est un ressortissant algérien en provenance d’Afrique du Sud qui l’a, selon l’Institut Pasteur d’Algérie, introduit au pays. Eruption

Depuis quelques jours, on sent monter en puissance la pression de la quatrième vague de la pandémie. Les services du premier ministre confirment la menace et sonnent l’alerte. “La situation épidémiologique dans notre pays amorce ces derniers jours une tendance à l’augmentation des cas de contaminations”, annonce un communiqué du gouvernement. La maladie “est certainement appelée à connaître une amplification dans son rythme de propagation et dans ses incidences sur les capacités de résilience de nos structures hospitalières”. La cause ? Le ” grand relâchement de la vigilance remarquée chez les citoyens à l’égard du respect des gestes barrières et des différents protocoles sanitaires”, d’une part, et le “faible taux de vaccination de la population”, de l’autre.

Première conséquence, le gouvernement a décidé, hier, de reconduire le dispositif de protection et de prévention contre la pandémie du coronavirus pour une durée de dix jours. Il a, en outre, résolu de rendre obligatoire le pass vaccinal pour l’entrée ou la sortie du territoire national ainsi qu’à l’accès à certains espaces, lieux et édifices affectés à usage collectif ou accueillant le public.

“Certains espaces, lieux et édifices affectés à usage collectif ou accueillant du public où se déroulent les cérémonies, fêtes et manifestations d’ordre culturel, sportif ou festif”, selon le même communiqué. La disposition concerne désormais les infrastructures sportives, dont les piscines et les salles d’entraînement, les espaces qui accueillent des rencontres, des séminaires et des conférences, ainsi que les cinémas, les théâtres, les musées et les lieux de spectacles. Le pass vaccinal sera également exigé pour accéder aux diverses cérémonies, aux salons et foires d’exposition, aux salles des fêtes et même aux hammams.  

En parallèle, une vaste campagne de vaccination ciblera les fonctionnaires, le personnel des institutions publiques, ainsi que les employés des services et du commerce qui sont exposés au contact humain. Dans ce cadre, le secteur de l’Education nationale organisera, à partir du 2 janvier, une troisième session de vaccination qui, espère-t-on, sera plus efficace que les précédentes.

Ces précautions font partie de la gestion quotidienne de la crise sanitaire. Elles visent aussi à “éviter le recours aux mesures de restrictions de la mobilité ou de suspension d’activités économiques, commerciales et sociales ou encore de confinement à domicile”, précise le communiqué du gouvernement. Toutefois, les pouvoirs publics n’écartent pas la possibilité “de prendre des décisions adaptées à l’évolution de la situation épidémiologique consistant à des restrictions portant sur la mobilité et de certaines activités”.

Les autorités comptent, d’autre part, renforcer les opérations de contrôle “afin de veiller au strict respect des mesures édictées en la matière, en particulier pour ce qui est de l’exigence du port obligatoire du masque de protection, l’observation des règles d’hygiène et de la distanciation physique ainsi que l’application stricte des différents protocoles sanitaires”. Sinon, elles prévoient d’appliquer “des sanctions administratives et pénales à l’encontre des contrevenants”.

Dans un autre registre, le professeur Kamel Djenouhat, président de le Société algérienne d’immunologie, qui s’est montré favorable à l’adoption du pass sanitaire, a indiqué qu’il faut compter un délai de deux à trois semaines entre la flambée de la contagion et les premiers cas de décès.  Dans une déclaration à la radio régionale de Constantine, vendredi, il a qualifié de “préoccupante” la nouvelle souche du virus. Il a, par ailleurs, estimé que pour atteindre une immunité collective, il faudra vacciner 90 à 95% de la population.

Une semaine plus tôt, le ministre de la santé Abderrahmane Benbouzid, avait affirmé que “Alger, Béjaïa, Tizi Ouzou, Oran, Jijel, Tlemcen connaissent une augmentation des contaminations au Covid-19”. Il a affirmé que “chaque directeur de la Santé publique est libre de prendre les mesures qu’il faut pour veiller à la disponibilité des lits covid”, précisant que “si un responsable rencontre un problème, nous serons là pour l’aider. Le tout est d’éviter les cas de fermetures de service durant la 4e vague du Covid”.

Ces propos sont à mettre en lien avec la révélation qu’il avait faite plus tard lorsqu’il a déclaré qu’au plus fort de la 3e vague du covid de l’été dernier, des responsables d’établissements de santé n’ont pas dit la vérité sur la disponibilité des lits.

Selon lui, ils ont prétendu qu’ils n’avaient pas de places disponibles pour accueillir des malades covid-19 alors qu’une enquête du ministère de la Santé a prouvé le contraire. Selon une inspection dans un établissement public, le taux d’occupation était de 26 %  seulement par rapport à ses capacités. D’où l’avertissement du ministre : “Je le dis et je le répète. Je ne veux pas qu’un malade soit renvoyé d’un hôpital”.

Mohamed Badaoui  

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