La cour d’Adrar a annoncé, mercredi dans un communiqué, l’arrestation de deux personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’agression d’enseignantes à leur à leurs maisons d’astreinte à Bordj Badji Mokhtar.
Lundi, au petit matin, plusieurs enseignantes ont été sauvagement agressées subissant «blessures de différentes gravités» nécessitant des hospitalisations. Le Syndicat algérien de travailleurs de l’Education (SATE) a expliqué dans un communiqué, que cette agression a eu lieu au logement de fonction de ces enseignantes, de la part d’un «groupe d’anonymes munis d’armes blanches ». Deux des victimes ont été poignardées. Le logement est habité par 10 enseignantes à l’intérieur de l’établissement scolaire. Une fillette se trouvait également à l’intérieur du logement de fonction au moment de l’agression.
Les victimes, hospitalisées, se retrouvent «dans un état psychologique catastrophique», ajoute le communiqué.
Le ministre de l’Education, Mohamed Ouadjaout a exprimé sa solidarité avec les victimes, affirmant que les procédures sécuritaires « sont toujours en cours ». Cette agression a eu lieu au logement de fonction de ces enseignantes, de la part d’un « groupe d’anonymes munis d’armes blanches ».
Le SATE a dénoncé une agression « lâche, inhumaine et sauvage ». Il s’agit de « la quatrième et la plus dangereuse agression dans cette école en un mois et demi», poursuit-on.
Selon M. Meriane, les enseignantes agressées ont déjà fait part à leur tutelle de menaces et de tentatives d’agressions. Il a lancé un appel « aux autorités locales» et à la « direction de l’éducation afin de protéger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées au fin fond de l’Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble ».
Le parquet près le tribunal de Bordj Badji Mokhtar a instruit ce mercredi 19 mai 2021 la police judiciaire d’ouvrir une « enquête approfondie » à propos de cette agression, annonce un communiqué de la Cour d’Adrar.
Cette juridiction affirme que les services concernés «travaillent pour arrêter les responsables avec tous les moyen légaux et le plus tôt possibles».
L’enquête préliminaire a mené vers l’interpellation de deux personnes, soupçonnées d’être des auteurs de cette agression après avoir été identifiées par les victimes.
La Cour d’Adrar poursuit que le parquet « informera l’opinion publique des résultats de l’enquête à la fin de la procédure ».
Syndicats et enseignants ont rapidement exprimé leur choc et leur indignation face à cette nouvelle. Le SATE a été le premier à annoncer, dans son communiqué d’hier, la «suspension des cours», des examens et le «retrait collectif de cette région» faute de protection, maintes fois revendiquées.
La Coordination des syndicats autonomes de l’Education, qui avait déjà appelé en début du mois à une grève de trois jours, a annoncé sa décision de «boycotter les travaux de fin d’année» pour dénoncer une «situation critique que vivent les travailleurs et les fonctionnaires de l’Education».
A Adrar, des enseignants ont tenu un sit-in près du siège de la Wilaya avant d’entamer une marche, pour dénoncer les conditions d’insécurité qui règnent autour de leurs lieux de travail. Les travailleurs ont affirmé leur intention de ne pas regagner les classes tant que leur protection n’est pas assurée.
Un sit-in à Oran a également eu lieu en solidarité avec les enseignantes agressées.
Abir.N