Le maroquin ministériel est un rucher dans lequel d’habiles parleurs font un miel délectable…de leurs dérapages !.
Après les « frasques verbales » du ministre de la jeunesse et des sports, et de sa secrétaire d’état aux sport d’élite, de la poste et des télécoms et du commerce, cette fois-ci, c’est la ministre de la culture qui se prend la langue dans un aphorisme couscousier.
Commentant la décision du l’UNESCO de classer le couscous au patrimoine mondial , Malika Bendouda s’épanche et affirme : « la femme qui ne sait pas rouler le couscous constitue une menace pour sa famille » !
Et vlan ! La phrase est lâchée. Elle coulisse pleine de fantômes féminins. Le couscous roulé « hand made » fera la femme, ou ne la fera pas ! Celle qui roule est d’un tout autre musc que celle qui ne roule pas.
Fatma qui ne roule pas n’amasse pas mousse…Semble nous dire notre ministre de la culture.
Les mots roulent , les dés de la discorde aussi. Celles qui ne roulent pas enflamment la toile. Fait main ou industriel , le couscous est la pièce qui accuse , le motif du rabaissement. Et la ministre, sait-elle rouler le couscous ? dit une dame qui arpente les pistes de son moi profond.
Tollé général. La ministre se rétracte en évoquant sa phrase sortie de son contexte.
Vaine Bataille d’Hernani entre la phrase de trop et le contexte-alibi…sous les yeux d’une UNESCO médusée de voir la consécration du couscous finir en crêpage de chignons .
Le couscous, détaillé, entre le blanc du mot de trop et le courroux des non rouleuses , sort pour la première fois de la cuisine, pour s’éparpiller sur le micro d’une énième ministre gaffeuse.