Une étude de l’OMS ( Organisation mondiale de la santé) sur la consommation d’alcool dans le monde place l’Algérie dans une piètre avant-dernière place en Afrique juste devant le Niger !
Là, il y’a sûrement erreur car « El khabta » au pays de Didi Baratcho est presque un rite…caché voire un art…osage quotidien.
L’Algérie, qui ne proteste jamais quand des classements internationaux lui attribuent certaines places peu reluisantes, devrait cette fois-ci protester de la manière la plus virulente. Et revendiquer une place au moins dans le top 10 mondial des disciples de Bacchus.
« Rak khabat », dit la femme d’un retardataire du foyer conjugal ? La question, répétée des milliers de fois chaque soir, se dilue dans le silence des habitudes.
Il est 20 heures, les bars de la capitale qui, jadis, travaillaient porte fermée et œil-de-bœuf et, où les habitués trinquaient en genres et en membres, sont fermés pour cause de Covid 19.
Qu’à cela ne tienne, les clients se rabattent sur des revendeurs (clandestins) qui approvisionnent en boissons à emporter ou à livrer les adorateurs de la treille. Buvons heureux, buvons cachés, dit le contexte.
Corona ou pas, la société des buveurs veut convoler chaque soir avec un Éden ingurgité : bière, rouge, rosé, whisky…Le paradis est dans les verres. Et la soif des buveurs, jamais étanchée, perpétue l’état de grâce inimitable de la « Sekra » ! Sauf qu’il y’a risque de pénurie…et passage à une prohibition hors du temps.
Car dans la wilaya de Bejaïa, c’est circulez, y’a rien à boire : les vendeurs de boissons alcoolisées protestent toujours contre ce qu’ils appellent « une discrimination commerciale » qui maintient la fermeture de leurs commerces.
A Akbou, -ville-phare du breuvage d’Hercule, où entre un bar et un bar, il y’a un bar, ( selon une formule locale),- les philosophes des spiritueux, toujours prolixes en mots drôles, et toujours privés de la tournée des grands ducs ou à défaut de tournée générale, entendent protester contre l’OMS pour le classement honteux qui classe l’Algérie au bas de l’échelle avinée et pourquoi pas créer une autre OMS ( organisation mondiale des saouls ) et redorer le blason d’un gosier déprécié.