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Education nationale : les enseignants à nouveau nouveau dans la rue

Des dizaines d’enseignants se sont donnés, ce mercredi, rendez-vous devant l’annexe du siège du ministère de l’Education nationale à Ruissau (Alger), pour une nouvelle journée de protestation.  Ce rassemblement est venu couronner une série d’Action pendant près de deux mois. Plusieurs jours de grève ont été observés durant le mois d’avril ; les plus spectaculaires étaient ceux organisés les 9, 10, 11 avril dernier.

Hier, tôt le matin, les alentours du ministère étaient investis d’un grand nombre des forces de l’ordre. Les protestataires étaient obligé de quitter les lieux et d’élire la place des Fusillés (où se trouve la bouche du métro et la place du départ du tramway).

Les protestataires ont entonné l’hymne national et ont scandé des slogans en faveur de l’amélioration de leur pouvoir d’achat et pour marquer leur soutien à leurs consœurs et Bordj-Badji-Mokhtar et de Biskra, victimes d’agressions sauvages.

« Ô ministre (de l’éducation) si c’étaient vos filles qu’auriez-vous fait ? », ont entonné les manifestants marqués de près par les policiers.

«Après l’échec du dialogue avec le ministère depuis une année dans le cadre de l’Intersyndicale de l’éducation composée de 14 syndicats, nous avons tenu ce rassemblement. Malheureusement, la tutelle a eu recours à la justice pour casser la grève », selon un représentant syndical qui signale qu’aucune notification n’est parvenue aux syndicats de la part de la justice.

Se disant «surpris par les appels lancés par certains syndicats à l’organisation de mouvements de protestation et au boycott de tous les travaux administratifs et des examens officiels de fin d’année », le ministère a appelé mardi 25 mai les syndicats au respect du référé promulgué par le tribunal administratif d’Alger le 24 mai, portant interruption de l’organisation d’un sit-in devant le ministère de l’Éducation nationale prévue mercredi à 11h.

Malgré la menace, les syndicats ont maintenu leur rassemblement, d’autant qu’aucune notification de la justice ne leur est parvenue, affirment-ils. «Les discussions avec la tutelle sont une simple formalité et nous n’attendons rien de nouveau de ces rencontres », affirme Boualem Amoura au micro de DZ News.

À Oran, un rassemblement de protestation a été tenu devant le siège de la direction de l’éducation de la wilaya, avec un dispositif policier plutôt allégé. Ce qui n’a pas empêché les enseignants de dénoncer cette situation.

Les enseignants ont affiché leur détermination à boycotter les cours et réclament une intervention du président de la République pour répondre à leurs revendications.

Le drame de Bordj-Badji-Mokhtar et l’agression lâche de Biskra contre des enseignantes sans défense, cristallise particulièrement la colère des enseignants.

Ils ont déploré la réaction jugée timorée du ministre de l’Éducation Mohamed Ouadjaout face à un drame qui a touché à l’honneur et à l’intégrité physique d’enseignantes sans défense.

La dégradation de leur pouvoir d’achat est également au cœur des revendications des manifestants. « Ya wazir zoudj mwlayine wech dir (que valent deux millions (de centimes) ?), lancent les enseignants.

Les enseignants algériens sont en grève dans plusieurs wilayas du pays notamment pour protester contre l’érosion de leur pouvoir d’achat. En guise d’actions, les différents syndicats ont annoncé la rétention des notes du 2e trimestre et le boycott des activités administratives tandis que le boycott des examens officiels n’a pas encore été tranché. Plusieurs autres sit-in ont eu lieu devant les sièges des directions locales de l’éducation dans différentes wilayas du pays.

Mardi, le ministère de l’Éducation nationale a mis en garde contre les retombées pouvant découler de l’appel de certains syndicats à l’organisation de mouvements de protestation et au boycott des examens de fin d’année, lesquels risquent de «compromettre les efforts de prise en charge des préoccupations du partenaire social».

Synthèse : Abir.N

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