Accueil / Conjoncture / Crise sanitaire : le covid-19 menace les élections locales

Crise sanitaire : le covid-19 menace les élections locales

Les alertes insistantes des spécialistes de la santé publique vont-elles conduire les autorités à reporter les élections locales ? Le 4 août dernier, Tebboune avait conditionné leur organisation par l’amélioration de la situation épidémiologique du pays.

A une semaine des élections locales où les autorités espèrent une grande participation, les chiffres du covid-19 commencent à s’enflammer jusqu’à menacer le vote du 27 novembre. Il y a quelques jours le directeur général de l’Institut Pasteur (IPA) a même déclaré que l’Algérie est officiellement entrée dans la quatrième vague de la maladie. En sa qualité de membre du Comité scientifique chargé du suivi et de l’évolution de l’épidémie, Fawzi Derrar a précisé que les wilayas les plus touchées par les contaminations sont Alger, Oran et Constantine.

Pour sa part, le professeur Kamel Sanhadji, président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, a confirmé hier à la Chaîne 1 de la radio que le pays connaît les prémices de la quatrième vague. Selon lui, le relâchement des mesures de prévention par les habitants et leur refus de se vacciner vont contribuer à une nouvelle hausse de la contagion. C’est pourquoi, il n’a pas exclu un retour au confinement, tout en laissant aux pouvoirs publics le soin de le décréter. Mais une telle décision signifiera que le scrutin du 27 novembre sera reporté sine die et que la campagne électorale actuelle n’aura finalement servi à rien.   

Pour rappel, le 4 août dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait conditionné l’organisation du vote par l’amélioration de la situation épidémiologique du pays. On ignore s’il va mettre son ultimatum à exécution en prenant en considération ce que lui disent les scientifiques.

Le Pr Sanhadji a même émis l’idée de rendre le passeport sanitaire obligatoire dans les lieux publics. Il avait récemment révélé qu’entre 10 millions et 11 millions de personnes vaccinées avaient reçu une seule dose seulement contre cinq millions qui en avaient reçu deux.

Pendant ce temps, quelque 13 millions d’unités, vulnérables à la péremption, dorment dans les stocks.

Se voulant rassurant, le ministère de la Santé se dit, de son côté, préparé à faire face à la quatrième vague du covid-19 et informe que, pour l’instant, ses services enregistrent “une stabilité des cas”. Abderrahmane Benbouzid a, toutefois, signalé que “la situation épidémiologique actuelle que connaît l’Europe” où la maladie est en recrudescence commande à son département de “prendre les précautions nécessaires pour faire face à une quatrième vague”. 

Aussi, il a appelé les citoyens qui ont bénéficié de deux doses du vaccin anti-Covid-19, six mois plus tôt, à s’inoculer une troisième de leur choix. Il a indiqué que tous les vaccins étaient disponibles : AstraZeneca, Sinovac, Spoutnik et Johnson. “L’accent est actuellement mis sur la vaccination des personnes de plus de 65 ans atteintes de maladies chroniques”, a-t-il affirmé en précisant que celle-ci “ne sera pas obligatoire”.

Comme signe avant-coureur, le lycée Sahoui Aldjia d’Azazga à Tizi-Ouzou a été fermé pour une dizaine de jours à la suite de la découverte d’un foyer de contamination au coronavirus, a annoncé hier un communiqué de cet établissement. La décision a été prise vendredi par la Commission de santé de la wilaya, la direction de l’éducation et les autorités locales de Azazga.

Le cas de “deux élèves qui ont contracté le virus en dehors du milieu scolaire”, selon le directeur local de l’éducation, Ahmed Lalaoui, a mis en alerte les responsables et les a contraints à prendre cette “mesure préventive” sur instruction de la commission sanitaire de la wilaya.

Lalaoui a, en outre, appelé les parents d’élèves à “signaler tout symptôme de maladie constaté chez leurs enfants dans l’intérêt de tous”. Il a, en outre, indiqué que, par précaution, “une instruction a été adressée à l’ensemble des établissements scolaires pour respecter rigoureusement ce dispositif”.

 Mohamed Badaoui

A propos LA NATION

Voir Aussi

Présidence de la république : mouvement partiel dans le corps des walis

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a opéré, mercredi, un mouvement partiel dans …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *