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50e vendredi, en attendant des jours meilleurs

Mouvement citoyen pour le changement

La semaine précédant le 50e vendredi du mouvement citoyen pour le changement n’a pas été porteuse de bonnes nouvelles. D’abord sur le plan économique, les cours du pétrole ne font que descendre. Une panique s’empare des marchés suite aux informations inquiétantes sur la propagation du Coronavirus en Chine. Etant le nerf de la vie en Algérie, le prix de l’Or noir est devenu, au fil du temps, le premier baromètre du moral des Algériens. La deuxième grosse mauvaise information est celle relative au plan de paix au proche Orient décidé par le président américain, Donald Trump. Faut-il rappeler que la Palestine vive au plus profond de la conscience des Algériens.

Ainsi, le Hirak entame son 50e semaine.

En attendant des jours meilleurs, et des gages de début de réussite de la part du gouvernement du premier quinquennat Tebboune, des milliers de citoyens continuent à battre le pavé les vendredis.

Faisant le parallèle entre le martyre du peuple palestinien et la situation dans le monde arabe, le verdict d’une pancarte est sans appel : «l’indépendance de la Palestine passe par l’indépendance d’Alger, du Caire et de Baghdad.» Les portraits des martyres de la révolution, d’illustres moudjahid, d’hommes de culture et de penseurs, sont exhibés. « L’Algérie à besoin d’hommes, tels que Abane, Mehri et Malek Ben Nabi, la politique, le bon sens et la sargasse,» nous déclare un homme,  cinquantaine passée, bien tenu, l’archétype du cadre moyen. Des femmes coiffées de Haik faisaient du Tam-Tam avec des casseroles et des Mehrass, une tradition qui revient du temps de la colonisation signifiant un haut degré de protestation.

La mobilisation, comme on a souligné précédemment, est aux grés des événements. Si le pouvoir avance dans le sens des revendications du Hirak, la mobilisation recule, et c’est valable pour le contraire. Même si pour beaucoup, le hirak ne saurait être réductible à ce que fait ou ne fait pas le chef de l’Etat ou l’exécutif. Pour eux le problème est dans «l’illégitimité du pouvoir.» Le «dégasime» des premières semaines reste de mise. Cette aile du Hirak n’a pas évolué d’un pouce, avec son crédo «yetnahaw gaa»(Qu’ils partent tous. Cette tendance est revendiqué, sur le plan politique par le « Pacte de l’alternative démocratique » (PAD) : une alliance de partis politiques regroupant le RCD, FFS, MDS, UCP, PT, PLD, et PST). Ils rejettent tous les appels du dialogue avec les autorités, et revendiquent une période de transition qui aboutirait à une constituante. Cette alliance joue une certaine radicalisation politique et n’admet pas le fait qu’une autre opinion puisse exister.  Les partis traditionnels, tels le FLN, Le RND, rêvent de redevenir ce qu’ils ont toujours été : Des appareils au service du pouvoir en place. Entre les deux, il ya des partis qui essayent d’autres possibilités, à l’instar de Jil Jadid, présidé par Jilali Soufiane.  Pour ce dernier, le Hirak a obtenu les résultats qu’il est possible d’obtenir dans l’état actuel des choses. Le dialogue avec le pouvoir, c’est-à-dire le nouveau président, n’est pas une hérésie. Cette position a été largement décrié par le ce que notre collègue Abed Charef a appelé «les commissaires politiques du hirak».

Une chose est, cependant, sûre, le hirak, a prouvé, jusqu’à présent qu’il n’appartient à aucun parti, aucune association ou une structure Quelle qu’elle soit. Depuis près d’un an que les Algériens manifestent, d’Est en Ouest et du Sud au nord, aucun parti politique n’a osé se montrer sans être décrié.

H : Sa

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