LA NATION Quotidien National D'information
L’agression sioniste contre la bande de Ghaza a fait 33 797 morts dans la bande de Gaza, majoritairement des civils, selon un bilan diffusé hier par le ministère de la santé du mouvement islamiste palestinien.
L’armée d’occupation sioniste commet en moyenne 16 massacres par jour dans la bande de Ghaza depuis le 7 octobre, où elle mène une agression sauvage, selon un nouveau rapport.
Dans ce document publié dimanche, le bureau des médias de l’enclave palestinienne rapporte que l’armée sioniste a commis “2 973 massacres dans la bande de Ghaza, soit 16 massacres par jour depuis le 7 octobre 2023”.
Le rapport indique que 7 000 personnes sont, soit coincées sous les décombres, soit portées disparues. Il est indiqué également dans le rapport que 72 % des personnes exposées aux attaques à Ghaza sont des femmes et des enfants.
D’après le document, l’armée sioniste a largué plus de 70 000 tonnes d’explosifs sur Ghaza en six mois d’agression, ciblant non seulement les zones civiles mais également le secteur de la santé, entraînant la mort de 485 agents de santé et 66 membres de la protection civile.
Le rapport fait état en outre de 11 000 blessés malades qui nécessitent des soins urgents à l’étranger et signale 1 089 000 cas de maladies infectieuses et plus de 8 000 cas d’hépatite A. Aussi, plus de 60 000 femmes enceintes à Ghaza ne peuvent pas recevoir des soins de santé, et 350 000 personnes atteintes de maladies chroniques risquent de mourir faute de médicaments. Selon le même document, un total de 290 000 maisons ont été endommagées et 305 écoles et universités ont été touchées. Il a également été indiqué que l’occupant a ciblé 159 établissements de santé et rendu 53 centres de santé et 32 hôpitaux inopérants. Le patrimoine culturel palestinien n’a pas échappé aux attaques de l’armée sioniste qui a détruit 203 biens historiques et culturels, selon le rapport.
Des milliers de Palestiniens tentent de se rendre du sud au nord de la bande de Gaza.
La rumeur s’est répandue à toute vitesse dans la bande de Gaza : un groupe de déplacés palestiniens aurait réussi à franchir le check-point pour aller du sud au nord de l’enclave. Au début de l’agression, l’armée sioniste, avait donné l’ordre à la population d’évacuer le nord de la bande, où se trouve la ville de Gaza et la majorité des 2,3 millions habitants du territoire. Sous la pression des bombes et des frappes, environ 1 million de personnes ont fui, laissant derrière elles quelque 300 000 autres personnes.
« Depuis, les déplacés tentent sans cesse de retourner vivre dans leurs maisons, même si celles-ci sont en ruine. C’est toujours mieux d’être chez soi, avec sa communauté, que de vivre dans des tentes et des abris », commente Amjad Shawa, le directeur du réseau des ONG palestiniennes à Gaza. « Quand le bruit a couru qu’un groupe avait réussi à passer, des dizaines, des centaines, des milliers de gens se sont mis en route. Les militaires ont commencé à tirer. Des avions de chasse ont effectué des démonstrations de force », reprend M. Shawa. Cinq Palestiniens ont été tués, selon des médecins de l’hôpital Al-Awda cités par l’agence Anadolu.
Les forces sionistes ont diffusé un communiqué : « Les rumeurs selon lesquelles l’armée autoriserait le retour des résidents palestiniens dans la zone nord de la bande de Gaza sont fausses et totalement infondées. Le nord de la bande de Gaza est toujours une zone de guerre et nous n’y autorisons pas le retour.»
41% de l’aide de l’ONU n’a pas pu atteindre le nord
Les Nations Unies ont annoncé que 41 % de leurs missions d’aide coordonnées avaient été empêchées par l’entité sioniste d’atteindre le nord de Ghaza. Dans un communiqué publié dimanche, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que “41% de ses missions d’aide coordonnées entre le 6 et le 12 avril ont été empêchées ou interdites d’atteindre le nord de Ghaza”.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a déjà documenté 26 attaques lancées par l’occupation sioniste contre des civils de la bande de Ghaza qui attendaient de l’aide.
Le bureau de l’ONU a déclaré que “26 attaques ont été commises depuis la mi-janvier, dont le massacre du 14 mars, contre des Palestiniens qui attendaient au rond-point du Koweït, dans la ville de Ghaza”.
Par ailleurs, aucune avancée n’est signalée dans les négociations pour un cessez-le feu.
L’entité sioniste veut, toujours imposée ses condition. C’est-à-dire, un cessez-le feu pendant quelques jours le temps de libérer les prisonniers et le retour aux massacres de civiles et l’achèvement de la destruction de ce qui reste de l’enclave. Le mouvement de la résistance a dit non. Samedi, Hamas a annoncé avoir remis sa réponse aux médiateurs égyptiens et qataris. Sans opposer une fin de non-recevoir explicite à leur proposition, le mouvement islamiste a réaffirmé ses deux principales exigences : le caractère permanent du cessez-le-feu et le retrait de l’armée israélienne de la bande de Gaza.
R.I
