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Et si on supprimait les walis ?

En vrac par Madjid Khelassi

Un an après le départ d’une caste, on ne peut plus arrogante et méprisante…envers le peuple, le wali de Mostaganem- sans doute encore affublé de cette morgue qui a toujours utilisé le déni et le mépris dans ses rapports avec le citoyen- s’illustre en rabrouant  en un temps trois mouvements une citoyenne qui loge chez des tiers, un responsable de bureau d’étude pour sa tenue vestimentaire et un père de famille dont le dossier de logement traîne depuis 23 ans !

Ah les walis de l’Algérie autocratique : spécimens uniques impossibles à extraire de leur tour d’ivoire pour réagir aux interrogations du citoyen. Et snobinards anachroniques…choisis sur mesure pour prolonger un système inique.

Pendant 20 ans, ces petits Boutef furent plus Boutef que Boutef himself.

Potentats locaux, ils donnent l’impression qu’ils ne sont là que pour mater l’autochtonie.

Les approcher relève de l’impossible. Trop de plantons, trop de registres, trop d’antichambres…Pour les millions de hères en difficulté que l’attente a fatigué et tué à la longue.

23 ans que le dossier de logement du citoyen traîne et dont il fait état au wali de Mosta : presque une vie que n’édulcorent ni la sauvagerie du déni ni le harnachement de l’arrogance.

Noms et numéros dans la paperasse de l’Algérie bureaucratique, les citoyens sont depuis toujours convaincus qu’ils sont en mode concret de disparition. Disparus sans avoir eu un job après le diplôme ou après avoir attendu des décennies un logement suspendu au bon vouloir de ces préfets débaptisés. Wali, quel joli nom maraboutisé ! Profil du poste : méchant et trash…le bâton du système et la carotte du commis zélé dans la toute quiétude de l’arrogance. Le wali de Mostaganem rabrouant une tringla de citoyens dans son royaume : c’est une monnaie courante dans le marché parallèle de la conduite des affaires de l’Etat.

Boutef disparu de la circulation…on croyait que la mouche avait changé de coche. Que nenni ! Le double maléfique du wali ravage plus vite que le Coronavirus. C’est un fantôme de jour qui vire en kleptocrate des doléances des citoyens. « Dabri rassek »…a dit le wali récidiviste de Mosta. Le choc des mots résonne comme un précis d’exclusion sociale. Et le wali n’en a cure. Le déni via l’ob-scène , vestige d’un passé qui ne passe pas encore, persiste dans une « normalité » couplée à une extraordinaire perversité. Et si on supprimait les walis ?

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