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“En vrac” par Madjid Khelassi : Les charmeurs de serpents

Mais que nous veut le Maroc ? Et pourquoi cette furie qui grimpe aux rideaux d’une rivalité qui n’a pas lieu d’être ? Après la bataille «médiatico-Makhzenique» sur…qui a inventé le couscous, et que le royaume chérifien considère comme son œuvre originelle, allant jusqu’à le « poinçonner» marocain à l’Unesco, puis la nationalité marocaine octroyée à l’algérien Tarek Ibnou Ziad, le Maroc  revendique cette fois-ci, la paternité unique et indivisible de la musique Raï .

Là , c’est la touche de trop dans la guitare mal accordée d’un royaume, qui fredonne des contre-vérités à tout bout de champ.

Toute la planète sait que le Raï est un genre musical algérien, né dans sa forme traditionnelle au début du 20e siècle dans la région de l’Oranie (Oran, Sidi bel Abbés, Ain temouchent). Cette musique s’est modernisée dans les années 1970 puis internationalisée dans les années 1990…dixit Wikipedia, qui retrace dans un long texte, l’histoire du Raï depuis sa naissance à nos jours.

Alors pourquoi ce tintamarre autour d’une musique qui n’a jamais été marocaine?

Cette obsession (ou fixation) sur comment « emmerder » l’Algérie, via toutes sortes de prétextes, emmène notre cher voisin de l’Ouest, à faire siens, tous les délires inutiles.

Car ces prurits à répétitions sont uniquement le fait d’un seul problème…qui est celui du territoire de l’ex Rio de Oro ,aujourd’hui annexé par le Maroc. Le reste n’est que prétexte à des déambulations qui ne mènent nulle part.

Ah le Maghreb uni ! Rêve devenu chimère et qui se fait promener dans les sentiers du titillement inutile.

L’Algérie, terre éminemment généreuse, peut vous faire cadeau du couscous, du Raï , et même de la Samssa et cela, sans contrepartie de cette récurrente danse du ventre… à l’intention de l’Unesco, qui sait, qui a inventé quoi.

l’Algérie a toujours aimé le Maroc. Mais le Maroc que nous aimons n’est pas celui, qui, dans un énième  tournoiement de derviche, profère des insanités jusqu’à se retrouver tout seul à patiner sur du vide. Car et sans être cynique, on ne passe pas aisément de charmeurs de serpents à inventeurs du Raï.

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