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Elections présidentielle : les assurances des autorités

Un scrutin dans un climat tendu

Malgré toutes les assurances des autorités, le climat dans lequel se prépare le scrutin de demain est plus que tendu. D’un coté, les responsables, à tous les niveaux de responsabilité ne cessent de rassurer les Algériens sur les «dispositions légales, organisationnelles et sécuritaires prises pour garantir la réussite de la présidentielle du 12 décembre et permettre aux Algériens de s’acquitter de leur devoir en toute liberté et dans un climat de sécurité, soutiennent, depuis quelques jours, les autorités publiques.»

A ce propos, le Général de Corps d’Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d’Etat-Major de l’ANP a affirmé avoir, déjà, donné des instructions “fermes” à l’ensemble des composantes de l’ANP et des services de sécurité sur “la nécessité de faire preuve des plus hauts degrés de vigilance et de disponibilité, et de veiller à garantir une sécurisation totale de ces élections afin de permettre aux citoyens à travers tout le pays, d’accomplir leur droit et devoir électoraux dans un climat de sérénité et de quiétude”. Le Chef d’Etat-Major de l’ANP a exhorté, à ce titre, le corps de la Gendarmerie nationale, en coordination avec les unités de l’ANP et les différents corps de sécurité, à “prendre toutes les dispositions afin de sécuriser totalement les centres et bureaux de vote à travers toutes les régions du pays, ainsi que les bureaux itinérants dans les régions reculées, afin de garantir la réussite des prochaines présidentielles”.

Le vice-ministre de la Défense nationale a promis, à ce titre, de “faire face, avec la force de la loi, à quiconque tenterait de cibler et perturber la sérénité de cette journée décisive dans le parcours de l’Algérie et troubler ce rendez-vous électoral important et décisif”.

Le ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement, et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi a affirmé, à plusieurs reprises, que toute les mesures nécessaires ont été prises, pour “assurer le bon déroulement de l’élection présidentielle dans la transparente et sur la base des valeurs démocratiques”. “L’Etat a pris toutes les mesures et assuré les conditions susceptibles de permettre au pays d’organiser une élection présidentielle transparente sur la base des valeurs démocratiques et à la faveur des mesures sécuritaires préventives considérables à la hauteur de ce rendez-vous historique important”, avait-il indiqué en marge de l’installation des membres du jury du Grand Prix Assia-Djebar du roman. Pour sa part, l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a affirmé son engagement à veiller à ce que l’élection présidentielle du 12 décembre, soit “régulière et démocratique”. Intervenant lors d’une conférence de presse consacrée à l’annonce de la liste des candidats à la présidentielle, Mohamed Charfi a renouvelé l’engagement de l’instance qu’il préside à “garantir une élection régulière et démocratique”, soulignant que “ses membres sont mobilisés pour préserver le choix du peuple”. Réaffirmant sa détermination à protéger les voix des citoyens et du peuple lors du scrutin présidentiel du 12 décembre, l’ANIE s’est engagée également à concrétiser l’aspiration du peuple à travers son Hirak à” élire un président de la République en toute liberté, démocratie et transparence” Elle a, à ce titre, mis en garde “quiconque tente ou même songe de s’attaquer à la volonté du peuple”. Selon l’ANIE, “ces temps sont révolus”.

De l’autre coté de la barricade, les incitations au boycotte des élections vont bon train. Les partis dits de l’Alternance démocratique (PAD), les deux partis islamistes (Al Adala de A. Djaballah et HMS de A. Mokri) ont appelé les Algériens à boycotter pacifiquement les élections. Dans plusieurs régions du pays, manifestations et grèves ont été organisées dont l’objectif est de s’opposer à cette échéance électorale. Ces actions ont pris, parfois, des formes plus au moins violentes. Ainsi, les réseaux sociaux rapportent que dans telles ou telles régions que des citoyens hostiles aux élections ont procédé au murage des bureaux de vote.

Ces scènes ont rendu l’atmosphère de plus en plus étouffante à mesure que l’échéance du 12 décembre approche. C’est dans ce contexte que viennent la déclaration signée par 12 personnalités appelant, les uns et les autres au calme. Ils ont appelé, d’un coté, à poursuivre le hirak pacifiquement, et de l’autre, le pouvoir à ouvrir le dialogue.

Ha.S

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