Accueil / National / Abderrahmane Hadj Nacer (Ancien gouverneur de la Banque d’Algérie) : la Guerre en Palestine était planifiée avant le 7 octobre

Abderrahmane Hadj Nacer (Ancien gouverneur de la Banque d’Algérie) : la Guerre en Palestine était planifiée avant le 7 octobre

La guerre en Palestine est voulue. Elle a été planifiée avant le 7 octobre puisque l’armada militaire occidentale a commencé à se déployer dans la région du Moyen-Orient avant cette date. Il s’agit d’une guerre voulue par les Etat-Unis d’Amérique tout comme cette autre guerre entre la Russie et l’Ukraine. Les deux guerres procèdent de la même stratégie : deux actes d’une tragédie grecque de trois actes, a analysé Abderrahmane Hadj Nacer dans une interview à TSA. Le troisième acte est à venir. Il est inéluctable : ce sera l’affrontement Etats-unis-Chine.

Dans cette guerre, il n y a pas que l’armée sioniste et la résistance palestinienne qui s’affrontent. Il y a aussi, l’Iran, les Etats-Unis, l’Egypte…et le reste. Le reste est de la taille de la puissance chinoise et celle, essentiellement militaire, de la Russie. La guerre en Ukraine a confirmé la Russie comme une superpuissance militaire mais aussi un pays qui a fortement développé sa capacité à vivre en autarcie. Pour La chine, ce sont ces plans commerciaux qui visent à ceinturer le monde.

Si l’Objectif d’Israël est de chasser les Palestiniens et récupérer Ghaza (Dans le cadre du grand Israël), les Américains veulent négocier avec les Iraniens « pas un alignement, mais un accord de non-agression et de gestion de la région.» Jusque-là, le tableau reste incomplet et insaisissable sans penser à la grande richesse de cette région : les sources d’énergie : pétrole et gaz.

Hadj Nacer ajoute : « On comprend que les États-Unis ont un besoin essentiel de gérer le pétrole parce que le dollar n’a comme base technique et physique que le pétrole.»

« Si les États-Unis perdent le contrôle de la production et surtout des circuits du pétrole, il n’y a plus de dollar, plus de puissance américaine. »

Tout cela se déroule sous l’œil vigilant de la Chine et de la Russie. Pour Hadj Nacer « l’accord Iran-Arabie Saoudite parrainé par la Chine était une façon de détourner la gestion des flux pétroliers de la mainmise américaine vers la mainmise chinoise, en tout cas vers une couverture financière chinoise. Tout cela évidemment sous l’œil bienveillant des Russes qui, eux, visent à contrôler physiquement les flux par leur capacité militaire. » D’où la présence militaire américaine. Elle vise à faire peur « et toute la brutalité développée sur Gaza est destinée à démontrer que rien ne peut l’arrêter. »

La guerre en Palestine est une façon de faire comprendre qu’il y « ce projet de route qui essaie de concurrencer la Ceinture chinoise par une route qui irait de l’Inde vers l’Arabie Saoudite et qui remonterait à travers Israël vers l’Europe. »

Il se trouve que la position de Hamas a changé la donne : « le Hamas a démontré une capacité stratégique et tactique à la guerre asymétrique surprenante et supérieure à celle d’Israël, » Exactement comme la Russie et sa capacité à mener la guerre a bouleversé les calculs des Américains.

Hamas n’est plus le Hamas auquel s’est habitué l’État hébreu.

« Le Hamas a agi cette fois-ci avec beaucoup d’intelligence et de secret, il a démontré tout d’un coup qu’il est passé d’instrument à une armée autonome. »

 « Dans la guerre de Palestine, on voit Gaza et Cisjordanie, la résistance ou la soumission, la probité vs la corruption. La capacité de bâtir une grande armée vient justement de la légitimité, de la probité et de l’ingénierie. »

Hadj Nacer ne laisse pas passer l’occasion pour ne pas évoquer l’Algérie et ce que notre pays a perdu avec le démentiellement de son industrie. Le génie de la résistance palestinienne à Ghaza est un exemple à méditer. Une enclave bien cernée, sans ressources, dans un environnement hostile, mais qui a réussi à bâtir une armée qui donne de leçons à l’une des grandes armée au monde et qui réussit à produire, avec presque rien, son propre armement.

Synthèse : Sid Ali

A propos LA NATION

Voir Aussi

Avec l’introduction du CPA : la capitalisation boursière a dépassé les 500 milliards DA

De 71 milliards de dinars environ à fin 2023,  le capital de la Bourse d’Alger …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *