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62e anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962 : le jour qui a sonné la fin de la longue nuit coloniale

L’Algérie célèbre ce mardi , la Fête de la Victoire marquant le 62e anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962, une journée mémorable qui a sonné la fin d’une longue période de colonisation française en Algérie. Une présence marquée par une violence inouïe contre la population algérienne.

Tout au long d’un siècle et un quart de siècle, assassinat, terre brulée, spoliation se sont multipliés de la part d’une armée coloniale sans foi ni loi, mais aussi de la part de la communauté des colons. 

Le jour du 19 mars est venu marquer la détermination du peuple algérien de conquérir sa liberté et son refus de vivre comme étranger dans propre pays.

Cette halte historique importante était annonciatrice d’une nouvelle ère, celle de l’autodétermination d’un peuple qui a réussi à imposer sa volonté et à accéder à son indépendance, en payant un lourd tribut, face à un occupant qui se croyait invincible.

Le cessez-le-feu est entré en vigueur à cette date historique, après la signature, le 18 mars 1962, des Accords d’Evian entre les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et ceux du Gouvernement français.

Les premiers contacts entre le Front de libération nationale (FLN), l’unique représentant de la Révolution, et le Gouvernement français, ayant secrètement débuté en 1956, notamment dans le cadre des pourparlers informels entre la délégation extérieure du FLN et le ministre français des Affaires étrangères, Christian Pineau.

Après un premier contact au Caire, les deux parties se sont rencontrées, le 26 juillet 1956, en Yougoslavie où la délégation algérienne était conduite par Mohammed Yazid et Ahmed Francis, tandis que la partie française était conduite par Pierre Commin.

Le premier round de négociations entre les deux délégations s’est soldé, en juin 1960, par un échec lorsque le Gouvernement français avait exigé la reddition de l’Armée de libération nationale (ALN), une demande rejetée par le GPRA.

Le 11 décembre 1960, les manifestations populaires en Algérie ont pressé l’Assemblée générale des Nations Unies d’inscrire la question algérienne à son ordre du jour, contraignant la partie française, sous la pression internationale, à revenir à la table des négociations.

Les pourparlers officiels se sont poursuivis une année durant jusqu’à la proclamation du cessez-le-feu.

La délégation algérienne aux négociations d’Evian était conduite par le ministre des Affaires étrangères du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), Krim Belkacem, tandis que la délégation française était conduite par Louis Joxe. Il y eut deux rounds de négociations à Evian.

Et après d’âpres négociations, menées par une délégation algérienne convaincue de la justesse de la cause nationale, l’indépendance totale de l’Algérie est reconnue dans l’intégrité absolue de son territoire.

Le cessez-le-feu prend effet le 19 mars 1962, suivi de la tenue d’un référendum d’autodétermination le 1er juillet, lors duquel les Algériens votent massivement en faveur de l’indépendance, qui fut proclamée le 5 juillet 1962.

Cette précieuse indépendance n’était pas une fin en soi, comme l’avait affirmé le président du GPRA, Benyoucef Benkhedda, dans son discours au peuple algérien, le 18 mars 1962, pour annoncer la fin des opérations militaires, et dans lequel il déclara que “l’indépendance n’est pas une fin en soi, mais seulement un moyen qui permettra la transformation de la situation de notre peuple”.

“Notre mission est de bâtir une nouvelle société qui reflète l’image de la jeune Algérie libre, l’Algérie que tout citoyen est appelé à bâtir”, avait-il souligné, ajoutant que “toutes ces missions nous incitent à redoubler d’efforts et à faire preuve de vigilance pour déjouer les manœuvres des provocateurs et des semeurs de discorde”.

Dans un message adressé, l’année dernière, à l’occasion de la célébration de la Fête de la Victoire, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune avait rappelé que “l’annonce du cessez-le-feu après les négociations d’Evian, fut une victoire et avait sonné le glas de l’injustice et de la barbarie de l’agresseur bercé par l’illusion de déformer notre identité et d’effacer notre civilisation, notre culture et notre patrimoine mais c’était sans compter sur la volonté d’un peuple libre et déterminé à rester libre et authentique”.

Synthèse : Sid Ali

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