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Situation pandémique : l’Institut Pasteur confirme l’arrivée du variant britannique en Algérie

L’Institut Pasteur d’Algérie a confirmé, jeudi, l’arrivée en Algérie du variant britannique du coronavirus, alors que l’information circulait déjà depuis quelques jours sous forme de rumeur. Des tests PCR ont révélé, le 19 février, deux cas de ce variant «portant les mutations N501Y et D614G avec délétion des positions 69-79, qui sont ses signatures génétiques», a souligné l’Institut sur sa page Facebook.
Il a précisé que “ces deux souches mutantes ont été détectées chez un membre du personnel de santé de l’EHS de Psychiatrie de Cheraga (isolé actuellement) et chez un immigré venant de France pour l’enterrement de son père”. Selon l’Institut Pasteur, “des alertes ont eu lieu auparavant (notamment au CHU Beni Messous et récemment à l’EPH Zmirli) et dont les résultats de la recherche des quatre variants (de Grande Bretagne, d’Afrique du Sud, du Brésil et du Japon) ont été négatifs (souche classique)”.

Jeudi, le ministre de la Santé, Abderahmane Benbouzid, a démenti formellement l’information publiée par le quotidien El Watan avant que l’Institut Pasteur ne l’affirme.
Le nouveau variant est de nature à remplacer la souche sauvage. C’est ce qui se passe actuellement en France et dans plusieurs autres pays où le nombre de cas montent en raison de la forte contamination de ce variant britannique. Selon le Dr Bekkat Berkani, membre du Comité scientifique, le degré de contamination de ce variant peut être multiplié par 8.
Berkani a estimé qu’il est maintenant nécessaire de lancer les enquêtes épidémiologiques afin d’isoler les cas suspects et de contenir la propagation de ce variant. La nécessité de cette mesure pourrait nous éviter d’autres mesures tels des couvre-feux plus stricts ou même un confinement avec les conséquences économiques et sociales que l’on sait.
Pour sa part, le chef de service des maladies infectieuses à l’hôpital de Boufarik (Blida),
Dr Mohamed Yousfi, dans une déclaration hier à la radio (Radio Sétif), a estimé, au sujet des deux cas du variant britannique détecté en Algérie, qu’il faut redoubler de vigilance pour ne pas retourner à la case départ.

« C’est vrai que les frontières du pays sont fermées (depuis mars 2020, ndlr), mais les opérations de rapatriement des ressortissants algériens, bloqués à l’étranger, se sont poursuivies », a-t-il noté, en recommandant d’appliquer des mesures plus strictes pour les personnes rapatriées de l’étranger.
Dr Yousfi a indiqué qu’il était impossible de rouvrir les frontières du pays dans les conditions actuelles, car, a-t-il ajouté, « le danger se situe en dehors de nos frontières ».
“Sur le plan épidémiologique, l’Algérie a enregistré ces dernières semaines une certaine stabilité du nombre de cas de contamination par le coronavirus Covid-19”, a constaté l’Institut, qui a rappelé que “la grande attention portée aux mesures de distanciation sociale et le port de masque de protection dans le cadre du protocole sanitaire sont les meilleurs garants du maintien de la stabilité enregistrée actuellement”.

Abir N.

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