En vrac par Madjid Khelassi
Le monde a peur…et l’inquiétude est palpable partout. Le Coronavirus et la maladie qui en découle, le Covid-19 font paniquer toute la planète.
Si en Chine, au Japon et en Corée du Sud, des mesures drastiques ont déjà été prises concernant les mouvements des populations, en Europe, l’Italie — troisième pays le plus touché au monde – la France et la Suisse commencent à limiter les rassemblements qu’occasionnent le foot, les spectacles, les salons économiques, les trains, les bus.
En Italie, le foot se jouera dorénavant à huis-clos, en Espagne, les matchs de champion’s Ligue se joueront en l’absence de supporters.
A Paris, le Salon du livre 2020 est reporté à 2021, le Salon de l’auto de Genève annulé. Au Japon, et pour la première fois dans l’histoire de l’olympisme, les J.O de Tokyo pourraient être annulés.
A ce jour, le Coronavirus a contaminé plus de 80 000 personnes à travers le monde et entraîné plus de 2 700 décès. Le ministre français de la Santé a affirmé qu’il est peu probable de rester au stade 2 de la maladie et que le passage sur stade 3 est envisagé. Prenant la parole, le président français, Emmanuel Macron, a déclaré que le Coronavirus pourrait durer des mois.
Bref, le monde retient son souffle et on ne peut mieux dire.
Et chez nous ? Où en est-on ? L’Algérie est-elle préparée ? Bien préparée ? Ou moyennement préparée ? Au-delà de l’épidémie, l’impact économique dans presque tous les pays est déjà significatif. Qu’en est-il dans le programme du gouvernement et des instances sanitaires du pays ? Nos villes seront-elles en quarantaine ou quatorzaine ? Quid des écoles, des universités, des aéroports, des frontières terrestres, des transports en commun, des compétitions sportives, de l’approvisionnement des populations en nourriture, du matériel de dépistage et de prévention ?
L’Algérie est-elle armée pour tenir ce choc sanitaire, économique et social ? En tout état de cause, cette pandémie est un vrai test pour notre système de santé, voire pour l’ensemble des composantes de la société.
Une course d’élucidation mondiale du virus est engagée. Y serions-nous ? Ou serions-nous uniquement en garde à vue chez ce fléau qui déroute la planète ? Les forts en thèmes disent que c’est du pain béni pour le pouvoir pour clouer au pilori le Hirak en interdisant les rassemblements de plus de x personnes. Le pouvoir choisira-t-il de cornaquer le Hirak en l’interdisant ou de contenir le Coronavirus en venant à bout ? A quelques lettres près, le combat s’annonce âpre.
