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Pour répondre à la demande nationale : l’Algérie importe 4.000 tonnes de poudre de lait

L’Algérie vient d’importer, ces derniers jours, une quantité de 4000 tonnes de poudre de lait.

C’est ce qu’a indiqué le directeur général de la Compagnie nationale algérienne de navigation (CNAN-Nord), Smain Abdelmalek, précisant que 100 conteneurs provenant d’Anvers (Belgique) et 60 provenant de la Pologne, viennent d’’’amerrir’’ dans les ports d’Alger, d’Oran et d’Annaba, en attendant un autre lot de 20 conteneurs qui devrait être réceptionné d’ici la mi-février.La filière du lait connaît depuis plusieurs années des perturbations générées par une politique inefficiente adoptée depuis l’Indépendance et qui ne met pas l’Algérie à l’abri de la vulnérabilité en matière de sécurité alimentaire, selon des analystes. Certains experts, ceux qui ont animé  la publication les Cahiers du Cread, (voir vol. 37 – n° 02 – 2021), en l’occurrence MM. Kousseila Bellil et Moussa Boukrif, ‘’en matière de lait, et au fil des années, plusieurs programmes ont été instaurés par les autorités dont l’objectif est de promouvoir la production nationale et de réduire la facture alimentaire. Aujourd’hui, après tant d’efforts et de budgets, la filière tarde à se défaire de son extraversion et reste indéfiniment assujettie au marché mondial’’.

Citant le rapport du CNIS, ‘’la facture substantielle des importations en 2019, non seulement en matière de lait, mais aussi, de la majorité des intrants de la filière (vaches laitières, aliments, vaccins, équipements, etc. s’est élevée à 1245.91 millions USD en 2019’’.

Aussi, la problématique qui résidait dans la disponibilité de cette denrée de base était, selon les opérateurs de la filière, liée à la délivrance des Dérogations sanitaires d’importation (DSI) de poudre de lait, ce qui a perturbé la filière, générant par ailleurs une tension et consubstantiellement, une pénurie enregistrée sur le marché. Mais en décembre dernier, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR) avait décidé de débloquer la situation en accordant à tous les opérateurs de la filière les dérogations sanitaires d’importation de la poudre de lait.

Mais ces derniers affichent, à travers l’Association professionnelle des producteurs algériens de boissons (APAB), la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) ainsi que la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), leur inquiétude par rapport à une autre entrave, celle liée à la durée de validité de ces DSI. En effet, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (MADR), avait décidé à compter du 1er janvier 2022 que la durée de la validité de ces DSI soit de trois mois au lieu de six, ce qui ne fait pas moins brandir, une nouvelle fois, la menace, sur les lignes de production. Depuis, les acteurs de la filière multiplient les démarches envers les pouvoirs publics pour surseoir à la mise en œuvre d’une telle décision de nature à déstabiliser l’outil de production et, bien évidemment, créer  une tension sur ce produit de base.

Farouk B.-H.

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