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Jean-Yves Le Drian à Alger prochainement

Relation algéro-française

Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian se rendra, la semaine prochaine à Alger en visite officielle. C’est la manière que Paris a choisi de tenter un rapprochement avec le nouveau pouvoir en Algérie après un froid qui durer près de deux mois et surtout après les déclarations du président Macron et son ministre des A.E au lendemain de l’élection présidentielle.

Déjà, selon des sources médiatiques, le président Abdelmajid Tebboune devrait rencontrer à Berlin son homologue français et Emmanuel Macron à Berlin en marge de la rencontre internationale sur la Libye à laquelle prend par les deux présidents.

Les relations entre les deux pays ont été particulièrement tendues ces derniers mois, de hauts responsables algériens ont d’ailleurs accusé la France d’intrusion dans les affaires internes de leur pays. Durant la campagne électorale pour la présidentielle, Abdelmadjid Tebboune avait accusé Paris d’ingérence. L’ex-chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah (décédé le 23 décembre 2019) avait lui aussi laissé entendre que la France tentait de « déstabiliser le pays.»

On est loin, très loin, des années où Bouteflika faisait de la France sa destination favorite et où les Président français se pavanaient dans les rues d’Alger en terres conquises.

« La semaine prochaine, commente l’analyste du site russe Sputnik, Jean-Yves Le Drian se retrouvera face à un personnel diplomatique conduit par son homologue Sabri Boukadoum, personnage particulièrement tatillon lorsqu’il s’agit de la souveraineté de l’Algérie. Les deux ministres devraient aborder les dossiers traditionnels inscrits dans le registre des relations algéro-françaises: coopération dans la lutte antiterroriste au Sahel, libre circulation des personnes, coopération économique… »

La même source site le politologue Naoufel Brahimi El Mili, spécialiste des relations algéro-françaises,  qui « estime que deux autres points seront inscrits à l’ordre du jour de cette visite: la crise libyenne et la mosquée de Paris.

«La France sait que l’Algérie est incontournable dans le dossier libyen. Mais là encore, Paris a fait un choix illogique en soutenant Khalifa Haftar se mettant ainsi dans une situation de violation de l’accord de Skhirat qui reconnaît la légitimité du gouvernement de Tripoli. Nous avons donc un pays membre du Conseil de sécurité de l’Onu qui viole un processus de paix placé sous l’égide des Nations unies. Nous constatons un réel engagement des autorités algériennes pour un règlement pacifique de la crise libyenne. Alger compte bien le faire comprendre à ses interlocuteurs. Pour ce qui est de la mosquée de Paris, la nomination de Chems-Eddine Hafiz a fait grincer des dents de l’autre côté de la méditerranée », précise Naoufel Brahimi El Mili.

La même source ajoute  que « Les autorités algériennes estiment que l’intronisation de Hafiz est «un coup d’état» contre Mustapha Chérif, penseur et philosophe algérien spécialiste du dialogue entre les religions et les civilisations. Le nouveau recteur de la mosquée de Paris, qui a succédé à Dalil Boubakeur, a été à la tête du comité de soutien du candidat Bouteflika lors de la présidentielle de 2014. Il aurait également la réputation d’être «trop proche de certains cercles de décision parisiens».

H.Sa

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