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Enseignement supérieur : Le mode d’enseignement hybride sera permanisé

Le mode distanciel est loin d’être partagé par tout le monde

Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane a annoncé lundi l’adoption, en permanence, du mode d’enseignement hybride (en présentiel et en distanciel).

Benziane a affirmé que «l’expérience de l’enseignement hybride, en présentiel et en distanciel, introduit à titre exceptionnel dans les établissements universitaires lors de la rentrée 2020-2021 pour cause de Covid-19, constitue une opportunité pour l’adoption de ce mode d’enseignement, à titre permanent dans le système national d’enseignement supérieur ».

L’affirmation du ministre est loin d’être partagée par tout le monde. D’abord les étudiants eux même : nombreux sont ceux qui n’ont pas su s’adapter à l’enseignement à distance, faute de moyens ou par dépit. Les parents d’élèves, eux, ne sont pas tous d’accord avec ce mode d’enseignement. Pour beaucoup d’entre eux, le distanciel est l’équivalent, purement et simplement, d’une absence masquée. L’université est un nouveau monde que l’étudiant devrait découvrir et que la méthode dite hybride ne pourrait le remplacer.

Le ministre a fait savoir, à l’ouverture de la conférence des universités, que les textes législatifs et réglementaires régissant ce mode d’enseignement hybride étaient en cours d’élaboration, ajoutant que son département était en train de réunir les moyens matériels et techniques pour mener à bien l’opération.

Le secteur s’attelle, selon le ministre, à l’élaboration du cahier des charges pour l’acquisition d’une plateforme numérique nationale de télé-enseignement moderne, laquelle sera prioritaire dans la répartition du budget d’équipement pour cette année, a-t-il affirmé. Le ministre a, à cette occasion, plaidé pour la poursuite de la numérisation des différentes activités pédagogiques et administratives en mettant à profit la plateforme « PROGRES » pour les délibérations et les évaluations des étudiants, relevant que certains établissements universitaires étaient à la traîne en la matière.

Pour lui, la progression des activités pédagogiques durant le premier semestre de l’année universitaire en cours est « acceptable ». Notant que certains établissements sont en phase d’examens et de délibérations alors que d’autres en sont encore à la programmation des cours, M. Benziane a appelé les directeurs des établissements à la traîne à « redoubler d’efforts » pour rattraper le retard et finaliser les cours suivant le calendrier pédagogique annuel établi.

Les concours ouverts sans présélection

Concernant l’ouverture du Master à tous les diplômés et du Doctorat à tous les détenteurs de Master, sans présélection, dans le cadre de l’application des instructions du Président de la République, le ministre a indiqué que les concours de Doctorat avaient vu la prise de toutes les mesures nécessaires, notamment préventives contre le Coronavirus, relevant leur « bonne » organisation. Relevant des taux d’absences « très importants » lors des concours de Master et de Doctorat, M. Benziane a avancé des chiffres dépassant parfois les 80%.

Il a fait savoir, dans ce sens, que son département « veillera à l’élaboration de textes organisationnels pour éviter ces situations à l’avenir ». Dans ce contexte, il a appelé les directeurs des établissements universitaires à poursuivre l’organisation des concours restants, en veillant à la réunion des meilleures conditions à leur bon déroulement. Il a mis en avant, par ailleurs, l’impératif d’accorder de l’importance au cycle du Doctorat, notamment au domaine de la recherche à travers son ouverture sur la société et l’environnement économique. Les services centraux ont été chargés de permettre, dès cette année, à l’étudiant de suivre en ligne son dossier de présentation de thèse de Doctorat, et ce, à partir du premier dépôt jusqu’à la présentation de la thèse.

Abir N.

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