Les pompiers sanctionnés pour avoir manifesté pour leurs  droits avant-hier! En effet, le ministère de l’intérieur a annoncé, lundi 3 mai, suspendre et poursuivre en justice, les pompiers ayant manifesté la veille à Alger, pour l’amélioration de leurs conditions professionnelles et salariales.

«Ces 230 agents de la protection civile sont suspendus dans un premier temps, puis seront poursuivis en justice dans un deuxième temps. Ils seront poursuivis pour avoir enfreint la loi» a dit le communiqué de la tutelle des pompiers algériens, à savoir le ministère de l’intérieur.

Cette décision pour le moins répressive, – alors que le président de la république Abdelmadjid Tebboune  appelle au dialogue -, pour régler les problèmes socio-professionnels des algériens, risque d’attiser un peu plus les tensions.

La  manifestation des soldats du feu réprimée via les gaz lacrymogènes, dénote un certain décalage entre la vision du président de la république dans le traitement des conflits sociaux et  les méthodes appliquées sur le terrain pour les régler.

Quid des instructions présidentielles ? L’eau des droits des pompiers et le feu des lacrymos des flics…ou quand le bâton se fait l’incendiaire du débat sociétal.

Les flics gazant leurs collègues pompiers…Les violons désaccordés du roman social jouent une musique totalement antipodique à la logique…de gestion des foules mécontentes.

Vade-mecum du pompier: 15600 dinars de salaire mensuel pour 80 heures de travail hebdomadaire!

C’est presque la faim qui justifie les moyens…de protester. Risquer sa vie sur la braise des feux de forêts oui ! Bisquer…Non ! La virée en forêts noires de cendres n’est pas chèrement payée. Celle sur l’asphalte de la protesta… si.

Lacrymos, suspensions et poursuites judiciaires! Noblesse et décadence du métier de pompier qui finit en extinction des sentiments.

Plaintes inaudibles des hommes du feu et surdité légendaire des dirigeants…Le bail au purgatoire de l’ascension sociale est d’une  cruelle éternité.

Tu ne seras pas pompier mon fils…dit un homme à son jeune fils, pendant la brulante manif de dimanche. Tout est dit.