Le Covid 19 a eu pour effet d’amplifier (dans toute la planète) les achats en ligne avec paiement électronique. Un bond de 1000 % dans le monde estiment les spécialistes du commerce à paiement par carte.
Sauf chez nous…
On se souvient qu’une opération de séduction, ( vers la fin de l’ère Boutef) nommée « bancarisation», qui voulait capter l’argent liquide, qui circule hors circuit bancaire, avait fait choux blanc.Et n’avait drainé que la modique somme de 3,5 milliards de dinars des fonds qui circulent dans le « black» sur les – à peu près – 1300 milliards de dinars, qui font tourner la planète souterraine du commerce, des affaires, de la Tchipa.
Bancarisation, avaient dit les gourous de ce dispositif …espérant par ce mot savant capter les protagonistes de l’argent dissimulé.
Qu’en est-il en ces temps de Covid ambiant ? Rien, c’est liquide pur liasses et rien d’autre.
Bienvenue à Liquide- Land , pays du gain sans fisc et paradis du commerce informel, dans lequel se nichent 1300 milliards de dinars en monnaie sonnante et trébuchante.
Les experts de la finance officielle parlent de 3700 milliards de dinars, qui constitueraient l’épine dorsale de ce serpent monétaire insaisissable. Que faire pour stimuler, intéresser le quidam au gros sous ?
Pas grand-chose face à des populaces aimantées par une seule passion : Mourir d’aimer…le fric sous l’oreiller !
Pas grand-chose dans une économie qui se délite, et une méfiance érigée en système chez le citoyen.
7% d’intérêts , avaient dit les banques. C’est tout…Autant subir la galère au ralenti, a dit le quidam. L’argent de l’informel ne fréquente que l’informel, le gré à gré, et la bourse du dinar agonisant: Port Saïd l’indestructible.
Amenuisement des recettes pétroliers et temps difficiles pour l’état en quête d’argent frais…les banquiers en livrée jouent – en vain- les violonistes- racoleurs d’un dinar qui les snobe.
Belle revanche des trabendistes sur des banquiers…aux antipodes de la clairvoyance économique.