10 ans après la chute de Benali, la Tunisie renoue avec de violentes émeutes.
Janvier 2011 – janvier 2021: L’histoire serait-elle en train de se répéter ?
Pris de court, le gouvernement tunisien pare au plus pressé, en limogeant 12 ministres !
Éternel jeu des chaises musicales qui fait toujours dans le cautère sur jambe de bois.
L’intensité des émeutes, qui a touché la plupart des villes tunisiennes, a contraint l’armée à déployer des renforts dans les grandes villes pour protéger les bâtiments publics, cibles des manifestants. Émeutes de la faim ? Manifestations politiques ?
Sur les réseaux sociaux, on attribue ces violences à l’échec de la classe politique tunisienne à améliorer la situation économique et sociale des Tunisiens.
Ces émeutes touchent la Tunisie au moment où l’urgence sociale s’accentue, avec la pandémie du coronavirus (qui a fait 5 616 décès), conjuguée avec la hausse du chômage et celle des prix des produits de large consommation, devenues hors de portée de la majorité des couches populaires tunisiennes.
Janvier 2011- Janvier 2021: Dates anniversaires de la chute du régime Benali…sous fond d’émeutes. Boomerang de l’histoire ou panne éternelle des dirigeants des pays du Maghreb ? Le malentendu vieillit et le désespoir perdure en Tunisie et dans toute la façade nord-africaine.
Le hoquet politique, permanent dans cette région du monde, étrangle si intimement les peuples…que leur rêve d’un quotidien meilleur, vient chaque fois se fracasser sur les tonalités fêlées de leur avenir.
Hier le Maroc, aujourd’hui la Tunisie, demain l’Algérie, les séismes populaires qui viennent cycliquement se rappeler au bon souvenir des dirigeants, étreignent toujours avec la même force, le meilleur et le pire des espérances.
Valse permanente du personnel politique…Le pareil succédant au même : Comme si blanc bonnet ne serait plus bonnet blanc !
Faillite des discours mensongers et péremption des promesses avant d’être formulées : Les dirigeants du Maghreb des illusions, jamais en phase avec leurs peuples, n’ont pas fini de se casser la gueule sur le miroir déformant de leur pouvoir.
