La Banque d’Algérie vient de créer un nouveau billet de 2000 dinars et une pièce de 200 dinars. Selon la Banque d’Algérie, le nouveau billet de 2000 dinars et la pièce de monnaie de 200 seront mis en circulation à partir de la date de promulgation au Journal officiel des règlements portant leur création, c’est-à-dire à partir du mercredi 27 janvier 2021.
Ce nouveau billet circulera en même temps que l’ancien billet de 2000 dinars. Ce dernier ne sera pas retiré car de création récente.
Un nouveau billet de 2000 dinars…pourquoi faire ? Du moment qu’il y’ a déjà un qui circule, se demandent les usagers. Et puis les gens veulent surtout des liquidités à leur disposition et en quantité désirée dans les postes et les structures bancaires. Un billet de 2000 dinars…ou le résumé du rétrécissement d’un pouvoir d’achat qui s’élime sur une mensualité filante.
C’est jour de paie dans l’Algérie qui bosse…le pactole mensuel ploie tout de suite sous le poids des factures et des prêts. Le billet vert disparaît à la vitesse d’une lumière aveuglante.
C’est un lasso qui se tortille et se fige dans la cherté de la vie.
Jour de paie…moment d’un blues cyclique. Les liasses s’échappent des doigts. Remaillage impossible du niveau de vie et ravaudage éreintant que d’essayer de tenir le coup…avec un fric fuyant comme du mercure.
2000 dinars qui ne rapportent même pas 10 euros sur le marché parallèle…le billet vert algérien, au quotient multiplicateur de déprime, est un malheur monétaire…dans toute sa définition.
Zones d’ombre, a dit le gouvernement en référence aux régions et territoires déshérités de l’Algérie pétrolifère. L’Argent, notre monnaie, est aussi une zone d’ombre. Et la métaphore de toutes les transgressions.
Un nouveau billet de 2000 dinars… « Sidi M’lih à qui on a rajouté vent et brise », dit un dicton algérien.
L’atomisation par le billet vert ou quand le citoyen devient le numismate d’une monnaie-mirage.