Tebboune, number 8 dans l’ordre des présidents qui ont dirigé l’Algérie. Il débarque dans le poste dans des circonstances pratiquement inédites : une rue qui gronde d’un mouvement populaire qui a renvoyé Boutef à ses pénates et qui n’entend pas déroger à ses premières revendications…Le départ de tout ce qui symbolise ou représente la classe politique aux affaires depuis 57 ans .
Ils étaient 5 à concourir pour le sceptre présidentiel et le vainqueur est….Tebbbbboune , comme l’aurait chanté le speaker des championnats de boxe. Les 4 vaincus ne pipent pas un mot sur le déroulement du scrutin ce qui nous offre une séquence des situations… limites . Et obligations d’apparat.
Bel herbier des sentiments réprimés et iconographie d’un garde à vous tenace.
C’est presque le bûcher des ambitions politiques pour le quatuor éliminé .
Pourtant au jeu des pronostics et supputations, l’heureux 8 éme président de l’Algérie post- indépendance est loin d’être celui qui était favori avant la sortie des urnes de ce 12 décembre 2019.
Le téléphone maure sonnait plus pour Mihoubi dans les cafés de commerce. Mais comment conjurer l’inéluctable quand les voies des urnes sont toujours inexplicables . Et Mourir d’aimer le koursi ne mène pas toujours sur le piédestal
D’El Mouradia .
Vendredi 13 , la télé annonce Tebboune envoyant pâtre ses 4 concurrents. Et la rue , lit du Hirak , ne veut rien entendre . C’est rédigé sur la cantine de l’asphalte et du souvenir des espoirs déçus . Tebboune ex plusieurs fois ministre face une révolution des rêves… les époques se mêlent dans la différence que les réalités ne sont pas les mêmes. Cacique contre numérique pourrait -on dire.
Il jure que son mandat n’est pas le 5ème . Et que rien ne sera plus comme avant.
L’histoire tient en 2 mots : le bien et le mal. Sueur citadine avec sourire sincère des marcheurs et répression disproportionnée des policiers . Dénuement insondable des populaces et chiffres incroyables des milliards volés par les néo-résidents d’El Harrach . Tebboune, 8 éme président de l’Algérie post- indépendance, est loin d’être dans une sinécure.