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La dîme dans un Beylikat numérisé

En vrac par Madjid Khelassi

L’état est décidé à récupérer le maximum de  fric dans les différents secteurs et couches de la société…Pour preuve , le projet de loi de finance 2020 qui ratisse long et large en matière d’impôts et taxes. Cela va de la taxe annuelle sur les automobiles et engins roulants , aux taxes des ordures ménagères , aux micro- ordinateurs , en passant par les téléphones portables de montage , salles des fêtes , ventes en lignes ,  produits tabagiques ,  BPTH .

 Bref , la TVA visitera les moindres recoins des activités commerciales et des professions libérales. Le corps des médecins et des avocats jusque là assujetti  à un seul impôt de 12% se voit épinglé par une TVA de 19% , un IRG de 26% et une TAP de 2%. C’est noir sur blanc  sur la tablature de la loi de finance 2020. C’est de bonne guerre , diront les uns , mais c’est toujours les mêmes qui casquent, diront les autres.

TVA…taxe du voleur ajoutée…disent ceux qui  manient l’ellipse ou l’allusion. Question : les algériens sont -ils tous égaux devant l’impôt ? Beaucoup disent non et se demandent pourquoi l’état n’a pas soufflé un mot sur l’argent pris , utilisé, et transféré par la Issaba.

Pertinente question que celle de l’argent, que l’état, dans sa proverbiale  mansuétude, a offert à  nos ex capitaines d’industrie, aujourd’hui sous les verrous.   On ne connaît même pas le chiffre, mais il équivaudrait sans doute  aux recettes de 50 années  de lois de finance .

Argent planqué outre- mer , outre- Méditerranée ,et sûrement  outre- récupération.

Elle est jolie la loi de finance qui ne lorgne jamais du côté de l’argent volatilisé et qui dort en Suisse , en France , au Panama , au Canada.

Argent de la surfacturation , des montages financiers fictifs et des projets bidons. Argent du bakchich , des marchés douteux et du gré à gré banqueroutant .

Les lois de finances et leur corollaire …ou la célébration annuelle et vénéneuse du sentiment fiscal national. Les plus petits paieront pour les plus gros. C’est l’éternelle loi de la jungle qui régit tout… et surtout l’impôt  dans son inhumanité annuelle.

Chez nous , c’est chaque année le retour de la dîme dans un «  Beylikat » numérisé .

La Issaba est venue, elle a dilapidé , ruiné , et phagocyté le pays.   Elle a  essaimé  dans les paradis fiscaux, et légué à ses rejetons, le fric de toute une nation .

Alors et ainsi , les TVA , IRG , TAP et tutti quanti, ne seront que de vaines danses sur le bûcher d’une faillite…programmée. Et réussie.

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