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Dzairwood

En vrac par Madjid Khelassi

 

La prolifique composante du 1er gouvernement Tebboune nous fait découvrir quelques dénominations pour le moins inattendues voire cocasses… entre autres : ministre délégué chargé des incubateurs, ministre délégué chargé des strart-up, ministre délégué chargé de l’environnement saharien, ministre délégué chargé de l’agriculture saharienne et des montagnes, secrétaire d’état chargé de l’industrie cinématographique…Plus exotique que ça tu meurs !

Pour ce qui est du chargé des incubateurs,  il nous a fallu démêler l’écheveau lexical qui donne à chaque chose son sens…car à part l’incubateur servant à accueillir les bébés prématurés (couveuse ) et celui pour les œufs en aviculture, il nous est paru évident qu’ici, il doit s’agir de l’incubateur d’entreprises, structure qui apporte un appui en termes d’hébergement, de conseil et de financement dans les premières étapes de la vie de l’entreprise …Que de mots pour désigner un service qui accompagne simplement la création et le suivi des entreprises et qui est aussi un accélérateur des start-up. En plus terre à terre, c’est  une étude et un suivi en bocal d’une entreprise naissante.

Là nous sommes tout de suite, dans une 2e république…des mots. On y meurt dans un terme pour renaître dans celui d’après. Et on plastronne en flattant le turgescent nombril des premiers ministres de l’après- Boutef.

Et cet auguste ministère doublonne déjà avec son pendant dénommé start-up. On voulait faire faste et bien nous y voilà avec atterrissage dans le reflet d’un œil dehors.

Chemin faisant, nous sommes chez le secrétaire d’état chargé de l’industrie cinématographique. Waou ! Là on se pince pour voir si on n’hallucine pas.

Un ministre du cinéma ! Même chez les Yankees, il n’a jamais vu le jour ! Bienvenue dans la république du cinéma sans salles, sans tournage, sans studios, et sans cent choses qui vont avec.

Dzairwood…projet pharaonique qui redonnera au pays une jeunesse éternelle !

Salles muettes pendant le tintamarre politique de ces 30 dernières années, les cinés de l’après-Boutef, divinement inspirés par les films en vrai de la Issaba, retraceront l’historicité de chaque détail de la banqueroute politique et pourront recruter leurs acteurs dans l’ex-faune dirigeante, actuellement dans les studios d’El Harrach…et qui crèveront l’écran tant ils seront en phase entre l’événement et sa relation. Titre suggéré : « les tontons flingueurs »de leur propre pays . Hollywood n’a qu’à bien se tenir, le cinéma algérien, promu au rang de ministère, n’a pas fini de faire des ravages.

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