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Berraf : le Boutef du sport ?  

En vrac par Madjid Khelassi

Il n’y a pas que le foot qui fait couler beaucoup d’encre dans l’Algérie des paradoxes en tous genres…Cette fois-ci, les projos sont braquées sur l’instance suprême du sport algérien en l’occurrence le C.O.A ( Comité olympique ) et bien plus distinctement sur son président, Mustapha Berraf.

A quelques encablures des Jeux olympiques de Tokyo 2020, l’atmosphère est à couper au couteau. Et tous les doigts désignent le président Berraf comme celui qui doit, fissa, vider les lieux, sans demander pourquoi, tant il fait l’unanimité contre lui.

Aux commandes du vaisseau olympique depuis 2013, Si Mustapha, comme on l’appelle, ne cesse de défrayer la chronique extra sportive…de l’organisme qu’il dirige.

Décembre 2019, Nouria Benida Merah, championne olympique du 1500 mètres à Sydney et vice- présidente du COA, sort de son silence et accuse le boss olympique d’harcèlement moral, d’irrégularités dans la gestion du comité olympique dont il fait sa propriété privée.

L’ effet boule de neige de ces accusations entraîne la démission de quelques pointures du sport olympique et des présidents de fédérations, entre autres Hassiba Boulmerka, championne olympique, Hakim Boughado, président de la Fédération algérienne de natation, porte-parole du COA, ainsi que  les présidents des fédérations de boxe, de gymnastique, de tennis et  d’haltérophilie. Tous accusent le président du COA de tous les maux.

La dernière estocade est venue de Salim Ilès, champion de natation, finaliste des jeux d’Athènes qui, lui, accuse Berraf, d’être un personnage sans aucune crédibilité sportive, de « n’avoir jamais aimé  l’Algérie, ni la réussite de ses sportifs et le soupçonne de corruption en voulant gérer l’organisation des jeux méditerranéens d’Oran 2021, dont Salim Ilès est à la tête.

Berraf ou l’insubmersible président du COA : Les ministres MJS passent et lui est toujours là. Indéracinable ! Il titube dans un mandat pour renaître dans le suivant. Ah le sport algérien, cette formidable histoire de dupes où la contagion autocratique du système fait rage.

Berraf, disent les langues osées, est le Boutef du sport. Président pendant 3 mandats : 1996-1998 , 2001-2004 , 2005-2009 et de 2013 à ce jour, le chef du sport olympique algérien soutient la comparaison en terme de durée avec le président déchu.

Les raisons ? Un jeu de coulisses digne d’un 100 mètres / haies ? Un bretteur habile en diable ? Un marathonien des coups tordus ? Un brosseur zélé du prince du moment ? Tout le monde se souvient de Berraf proposant Boutef  Nobel de la paix !

Berraf ou le modèle dénaturé du dirigeant sportif algérien qui adore les mélanges des genres…. Pourvu qu’ils soient monstrueux : Sport et pouvoir personnel, mandat et bakchich ! L’idéal olympique est une sublime saloperie chez nous.

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