
Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a déclaré mardi que les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza étaient “dans les dernières étapes”, précisant qu’elles étaient très proches d’un accord.
Al-Ansari a indiqué lors d’une conférence de presse à Doha que “les brouillons de l’accord avaient été remis à Hamas et à Israël, et que les difficultés concernant les questions principales en suspens avaient été surmontées. Les discussions se poursuivent actuellement à Doha concernant les derniers détails.”
Il a confirmé que “la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza se fera dans un très court laps de temps après sa conclusion”, soulignant qu’il y avait “une ambiance positive dans les négociations et que nous sommes optimistes quant à la possibilité d’un accord, mais sans excès d’optimisme.”
Le mouvement palestinien de résistance islamique (Hamas) a déclaré hier que les négociations pour un cessez-le-feu à Gaza étaient parvenues à leurs dernières étapes et a exprimé l’espoir que “cette série de négociations aboutisse à un accord clair et global.”
Hamas a indiqué dans un communiqué que “la direction du mouvement Hamas a mené une série de consultations avec les dirigeants des factions palestiniennes, les tenant informés des progrès réalisés dans les négociations en cours à Doha.”
Le communiqué ajoutait que “la direction du mouvement et les différentes forces ont réaffirmé leur engagement à maintenir le contact et la concertation jusqu’à la finalisation de l’accord de cessez-le-feu et de l’échange de prisonniers, qui a atteint ses dernières étapes, exprimant leur espoir que cette série de négociations se termine par un accord clair et global.”
Plus tôt dans la journée, une source proche des négociations a indiqué que “la dernière phase” des pourparlers visant à parvenir à un cessez-le-feu à Gaza avait débuté mardi au Qatar, dans le but de mettre fin à la guerre qui dure depuis plus de 15 mois.
La source a précisé que les médiateurs avaient remis lundi à Israël et à Hamas un brouillon final de l’accord après une “percée” survenue à minuit lors des discussions, auxquelles assistaient des envoyés du président américain Joe Biden et du président élu Donald Trump.
Une autre source palestinienne proche des pourparlers a indiqué qu’elle s’attendait à la conclusion de l’accord mardi, si “tout se passe bien.”
Elle a ajouté que les réunions de mardi “avaient pour objectif de finaliser les derniers détails de l’accord.”
Joe Biden a déclaré dans un discours lundi, lors d’un bilan de ses réalisations en politique étrangère, que “l’accord… permettrait de libérer les otages, de stopper les combats, d’assurer la sécurité d’Israël et de permettre d’augmenter considérablement l’aide humanitaire aux Palestiniens, qui souffrent énormément de cette guerre lancée par Hamas.”
Si ces efforts réussissent, l’accord de cessez-le-feu couronnera des négociations intermittentes qui ont duré plus d’un an et entraînera la plus grande opération de libération des otages israéliens depuis les premiers jours du conflit, lorsque Hamas a libéré environ la moitié de ses détenus en échange de la libération de 240 Palestiniens emprisonnés par Israël.
Les chefs des services de renseignement israéliens, les envoyés de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi que le Premier ministre qatari devraient participer aux négociations de mardi.
Le Qatar, aux côtés des États-Unis et de l’Égypte, mène des efforts depuis plusieurs mois pour parvenir à un accord entre Israël et Hamas afin de mettre fin à la guerre à Gaza et de libérer les détenus.
Les négociations indirectes ont lieu à Doha depuis le début du mois de janvier.
Lundi, une source informée des négociations a indiqué qu’un “progrès considérable” avait été réalisé concernant les derniers points de désaccord dans les négociations au Qatar, ce qui a conduit à la proposition d’un nouveau “plan concret” présenté aux deux parties.
La source a mentionné une première “réaction positive” des deux côtés.
Selon cette même source, la proposition prévoit la libération de plus de 30 détenus contre la libération de centaines de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes dans un premier échange.
Le journal Times of Israel, citant des responsables israéliens informés des négociations, a rapporté que “la première phase de l’accord concerne 33 cas humanitaires” parmi les détenus.
Israël pense que ceux-ci sont encore en vie, bien qu’il n’ait pas reçu de confirmation sur leur sort, selon le rapport.
Deux sources proches de Hamas, au courant des discussions, ont confirmé que la première phase inclurait la libération de 33 détenus.
Le rapport indique que “si la première phase est mise en œuvre, Israël commencera à négocier la deuxième phase de la libération des autres prisonniers (soldats, hommes en âge de servir militairement, et les corps des détenus tués)” à partir du seizième jour de la mise en œuvre de l’accord.
R.I