L’extrême-droite en France continue de déverser sa haine et ses frustrations sur la l’Algérie. Les ministres du gouvernement François Bayrou, tout comme les leaders d’une opposition, en quête de quelques voix électorales supplémentaires, se rivalisent de surenchères dans la recherche de quelque chose, quelque vieil traité, complètement dépassé, accord, l’histoire d’un conflit, d’une déclaration afin de servir à un énième écart de langage contre l’Algérie.
Après l’appel de l’ancien ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, de mettre un terme à l’accord de 1968, les ministres de l’intérieur et celui de la justice sont venus rajouter de leurs ingrédients. Le premier veut supprimer l’accord de 2013 permettant aux détenteurs d’un passeport diplomatique de ne pas demander de visa pour se rendre en France. Le deuxième qui s’agite dans tous les sens cherchant des formules haineuses contre l’Algérie.
La dernière trouvaille est celle du premier responsable du parti de l’extrême droite, Jordan Bardella. Ce dernier, qui est également député au Parlement européen, a adressé une lettre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, lui demandant d’intervenir dans la crise franco-algérienne.
Bardella a demandé à la présidente de la Commission européenne de suspendre l’accord euro-méditerranéen de 2005 entre l’Union européenne et la République algérienne.
Il a également appelé Bruxelles à suspendre tous les paiements destinés à l’Algérie dans le cadre du “programme indicatif pluriannuel entre l’Union européenne et l’Algérie”, qui, selon lui, a permis à ce pays de recevoir 172 millions d’euros entre 2021 et 2024.
Cette agitation de la classe dirigeante et de l’extrême droite en France ne représente, cependant, pas toute la France. Une autre partie de ce pays, jusque-là silencieuse , a commencé à s’exprimer dans un style et sur un ton tout à fait différent. A commencer par des personnalités du parti socialiste qui montrent, un tant soit peu, un certain retenu, voir, chez certain, l’expression d’une amitié, à l’instar de l’ancienne candidate à l’élection présidentielle et ancienne ministre Ségolène Royal, le chef du parti socialiste Olivier Faure, et la patronne des Écologistes Martine Tondelier.
A son tour, le groupe parlementaire de la France insoumise (LFI), parti de Jean-Luc Mélenchon, prend une position forte dans ce conflit. Dans un communiqué publié lundi soir, le LFI a dénoncé une « escalade d’agressivité irresponsable contre l’Algérie » de la part de « plusieurs ministres ou dirigeants du camp présidentiel ».
Le groupe parlementaire accuse certains dirigeants français de jouer une « absurde logique de revanche sur l’Algérie » et d’utiliser un « vocabulaire guerrier totalement inacceptable ».
Sid Ali