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Selon l’Armée iranienne : l’attaque contre l’entité sioniste “a atteint tous ses objectifs”

AFP

Le chef des forces armées iraniennes a affirmé dimanche que l’attaque menée dans la nuit contre l’entité sioniste avait “atteint tous ses objectifs”, en précisant qu’aucun centre urbain ou économique n’avait été visé par les drones et missiles iraniens. “L’opération +Promesse honnête+ a été menée avec succès entre hier soir et ce matin, et a atteint tous ses objectifs”, a déclaré à la télévision le général Mohammad Bagheri. Il a affirmé que les deux sites principalement ciblés avaient été “le centre de renseignement qui a fourni aux sionistes les informations nécessaires” à la frappe ayant détruit le consulat iranien à Damas le 1er avril, ainsi que “la base aérienne de Novatim, d’où ont décollé les avions F-35” qui l’ont bombardé.

“Ces deux centres ont été considérablement endommagés et mis hors service”, a-t-il assuré. “Nous n’avons aucune intention de poursuivre cette opération, mais si le régime sioniste entreprend une action contre la République islamique d’Iran, que ce soit sur notre sol ou dans les centres nous appartenant en Syrie ou ailleurs, notre prochaine opération sera bien plus importante que celle-ci”, a prévenu le haut-gradé.

Le général Bagheri a, par ailleurs, indiqué que les autorités iraniennes avaient “envoyé un message aux Etats-Unis avertissant que s’ils coopéraient avec l’entité sioniste pour leurs prochaines actions éventuelles, leurs bases ne seront pas sûres”. Egalement interrogé à la télévision d’Etat, le commandant des Gardiens de la révolution, Hossein Salami, a indiqué que “l’opération menée dans la nuit “aurait pu être de plus grande envergure”. “Nous avons limité cette opération aux services que le régime sioniste a utilisés pour attaquer notre ambassade” en Syrie, a-t-il dit.

La mission permanente de l’Iran auprès des Nations Unies a déclaré que l’action militaire de son pays contre l’entité sioniste était basée sur l’article 51 de la Charte de l’ONU, relatif à la légitime défense, et qu’elle constituait une réponse à l’attaque meurtrière sioniste ayant visé le consulat iranien en Syrie, a rapporté dimanche l’agence de presse officielle IRNA.

La mission iranienne a fait ces remarques alors qu’elle donnait des précisions sur les frappes de missiles et de drones à grande échelle de son pays lancées tôt dimanche contre l’entité sioniste en représailles à son attaque le 1er avril contre la section consulaire de l’ambassade iranienne à Damas, tuant sept Iraniens, dont deux commandants chevronnés, selon IRNA.

La mission a déclaré que l’attaque contre l’entité sioniste pouvait être considérée comme conclue. “Toutefois, si le régime sioniste commet une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran sera beaucoup plus sévère. Il s’agit d’un conflit entre l’Iran et le régime sioniste voyou, dont les Etats-Unis doivent se tenir à l’écart”, a-t-elle averti.

La mission a ajouté que si le Conseil de sécurité des Nations unies avait condamné “l’agression” sioniste contre les missions diplomatiques iraniennes à Damas et avait par la suite jugé ses auteurs, “il n’aurait peut-être pas été nécessaire que l’Iran punisse” l’agresseur.

Le Corps des gardiens de la révolution iranienne (CGRI) a déclaré dans deux communiqués distincts qu’il avait lancé “des dizaines de missiles et de drones” et “frappé et détruit avec succès” d’importantes cibles militaires appartenant à l’armée sioniste dans les territoires palestiniens occupés, en réponse aux “nombreux crimes sionistes”.

Le CGRI a également averti que toute menace de la part des Etats-Unis et de l’entité sioniste recevrait une réponse réciproque et proportionnée de la part de l’Iran.  

La télévision d’Etat iranienne a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche que le Corps des gardiens de la Révolution, a lancé une “vaste” attaque de “drones et de missiles” contre l’entité sioniste “en réponse aux nombreux crimes commis par le régime sioniste, notamment l’attaque contre la section consulaire d’Iran à Damas”. “En réponse aux nombreux crimes commis par le régime sioniste, notamment l’attaque contre la section consulaire de l’ambassade de la République islamique d’Iran à Damas et le martyre d’un groupe de commandants et conseillers militaires de notre pays en Syrie, l’armée de l’air de la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la révolution islamique a tiré des dizaines de missiles et de drones” contre l’entité sioniste, a précisé la télévision d’Etat en citant les relations publiques des Gardiens. Après l’annonce du lancement de cette opération, baptisée “Promesse honnête”, l’agence officielle Irna a indiqué qu'”une première vague de missiles balistiques” avait été lancée contre l’entité sioniste.

Début avril, au moins onze personnes ont été tuées dans des frappes aériennes sionistes contre le bâtiment du consulat d’Iran à Damas.

Dans une déclaration retransmise par les médias iraniens, l’ambassadeur d’Iran en Syrie avait affirmé que l’annexe de l’ambassade avait été visée par “six missiles tirés par des chasseurs F-35”. Il avait assuré que l’Iran allait apporter “une réponse décisive” à cette attaque.

Vague de réactions internationales

L’attaque iranienne contre des positions de l’entité sioniste a suscité une vague de réactions auprès des Etats et organisations internationales, appelant à la retenue et à la désescalade, afin d’éviter à la région davantage d’instabilité et de tensions.

Ainsi, la Russie a appelé, dans un communiqué, “toutes les parties impliquées à la retenue” et à privilégier les voies diplomatiques pour trouver “une solution aux problèmes existants”.

De son côté, la Chine a appelé les parties concernées à faire preuve de calme et de retenue, afin d’éviter toute nouvelle escalade dans la région. Les Etats-Unis ont condamné, par la voie de leur président, Joe Biden, le recours de Téhéran aux armes.

A leur tour, la Grande Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Espagne, l’Italie, le Canada, l’Argentine et le Venezuela ont appelé les deux parties à privilégier la voie diplomatique pour régler les différends, soulignant que “l’option militaire accentuera l’instabilité dans la région”.

L’Egypte, l’Arabie Saoudite et le Qatar ont fait part de leur inquiétude, appelant “à la retenue maximale pour épargner la région plus de tensions”.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les deux parties à la retenue et au calme, dénonçant le recours à la violence. Lui emboitant le pas, le président de l’Assemblée générale des Nations unies, Dennis Francis, a appelé toutes les parties “à la retenue”, mettant en garde contre la transformation de ces événements en une guerre régionale.

Même son de cloche chez le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, qui a appelé les parties en conflit à éviter cette escalade, faisant remarquer que “cette option menace la stabilité dans la région”. “Cette escalade sans précédent constitue une menace sérieuse pour la sécurité régionale”, a-t-il noté dans un message publié sur la plateforme X.

Les président de Commission et du Parlement européens respectivement Ursula von der Leyen et Roberta Metsola, ont appelé, à leur tour, les parties impliquées à la désescalade et à œuvrer au rétablissement de la stabilité dans la région. Pour sa part, le Conseil de coopération du Golfe (CCG) a appelé les parties en conflit à la retenue et à éviter le recours aux armes.

R.I

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